Le pape François a lancé mercredi un appel pressant à la «solidarité envers les étrangers et les migrants», en répétant que le repli sur soi ne pouvait pas être une solution.

«Aujourd'hui, le contexte des crises économiques favorise malheureusement l'émergence d'attitudes de fermeture et non d'accueil. Dans certains coins du monde s'érigent des murs et des barrière», a rappelé le pontife lors de son audience générale sur la place Saint-Pierre.

«La fermeture n'est pas une solution, elle finit par favoriser les trafics criminels. L'unique voie de solution est celle de la solidarité», a-t-il insisté.

«Ne tombons pas dans le piège de nous replier sur nous-mêmes, indifférents à la nécessité de nos frères et préoccupés seulement par nos propres intérêts. C'est précisément dans notre capacité à nous ouvrir aux autres que la vie devient féconde, que les sociétés retrouvent la paix et les personnes regagnent leur pleine dignité», a martelé Jorge Bergoglio, lui-même fils d'émigrés italiens installés en Argentine.

Si son message se veut universel, il intervient au lendemain des barricades érigées par un village du nord de l'Italie pour empêcher l'arrivée de 12 migrantes dans un hôtel réquisitionné.

Il s'inscrit aussi dans le contexte de la vaste opération de démantèlement du camp de migrants de Calais, qui a déjà permis de transférer plus de 4.000 personnes dans des centres d'accueil en France.

Le pape a en outre rappelé que les migrations n'étaient "pas un phénomène nouveau" mais appartenaient «à l'histoire de l'humanité».

«C'est un manque de mémoire de penser qu'il s'agit d'un phénomène propre à notre époque», a-t-il dit. «Il n'y a pas un peuple qui n'aie pas connu le phénomène migratoire».