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Marchands ambulants: colère au NPF Building

19 avril 2016, 12:03

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 Marchands ambulants: colère au NPF Building

La riposte n’a pas tardé du côté des marchands ambulants. Cela, depuis qu’aucun colporteur n’est autorisé à opérer dans les rues de Port-Louis, sauf à Decaën et à la place de l’Immigration. Une mesure qui est entrée en vigueur depuis hier, lundi 18 avril. Et ce matin, au moins 200 marchands se sont regroupés  au Renganaden Seeneevassen Building (aussi connu comme le NPF Building), à Port-Louis, pour laisser éclater leur colère.

«Nou pe bizin travay pour nouri nou zenfan. Nou pa p mendier. Di zour au lendemain, inn tir nou la. Me donn nou enn plas ! Nou pe anvi ki minis de la Fam sort lor semin pou nou. Nou avoy li laba aster li vinn guet nou kan nou bizin li», clame Marie Claude Jean, marchand à la gare Victoria depuis 15 ans.

Hyder Raman, président de la Street Vendors’ Association, déplore, lui, l’état des lieux aménagés pour accommoder ces marchands ambulants. «Cette délocalisation ne vise pas à faire respecter un ordre de la Cour suprême, mais plutôt pour faire plaisir à des opérateurs économiques», allègue-t-il.  Mais, les autorités n’ont pas considéré l’aspect humain, soutient-il. Alors que ce sont «1 300 familles qui sont concernées». Il affirme ainsi qu’il ne compte pas fléchir. Ce que les marchands ambulants veulent, selon lui, «c’est  d’avoir une foire en bonne et due forme. Nous ne sommes pas là pour freiner le processus de développement».

Lorsque cette mesure est entrée en vigueur hier, le lord-maire Oumar Khoolegan s’était, lui, montré intransigeant. «Nous n’allons pas revenir sur cette décision ni remettre à plus tard son application», a-t-il insisté. 

Les marchands pour leur part réclament une rencontre urgente avec le ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo. Ils veulent notamment un moratoire sur une base humanitaire jusqu’à ce qu’il y ait un «plan de délocalisation décent».