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Théâtre: squelettes de dodo sous la varangue

4 novembre 2015, 20:27

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Théâtre: squelettes de dodo sous la varangue
Pas besoin d’être Mauricien pour avoir le dodo pour emblème. Abondamment nourri par «30 ans de lecture» de littérature mauricienne, l’auteur et metteur en scène Christophe Botti a passé l’étape des timbres et du dodo pour aborder les problématiques actuelles. Notamment celle des terres familiales morcelées, vendues aux fortunés.
 
C’est l’un des thèmes de sa pièce Sous la varangue, qui sera jouée à Eureka, Moka, le jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 novembre à 20 heures. Pourquoi jouer Sous la varangue, littéralement sous une varangue? «Il y a des accidents qui font naître des choses merveilleuses», affirme Christophe Botti. C’est Jacques de Maroussem, propriétaire d’Eureka, qui l’a invité en résidence artistique. «C’est la maison décrite dans Le chercheur d’or de Le Clézio.»
 
 
Sous la varangue résonneront les voix de quatre comédiens mauriciens. «Je me suis dirigé vers des gens qui ont une formation de comédien, ce qui n’était pas évident.» Dans la distribution : Vinaya Sungkur Burrel, celle qui «dans l’équipe compte le plus de projets de théâtre». C’est via Facebook que Christophe Botti l’a rencontrée en lisant un article sur Sweet Sour Suite, pièce présentée au théâtre Serge Constantin en 2013. «Nous avons échangé. Elle est venue à Paris et est repartie avec le texte, avant de passer une audition par Skype.»

«Bain d’émotions un peu fort»

À ses côtés, David Furlong. Avec fierté Christophe Botti lance: «Il a fait l’école du théâtre national de Chaillot et dirige une compagnie à Londres.» S’ajoutent à ces deux comédiens Benjamin Gilot et Bertrand d’Unienville. Ce n’est pas la première fois que Christophe Botti dirige ces derniers, qui mènent carrière en France. Il y a quatre ans, ils étaient père et fils dans sa pièce Exil, exil.
 
Ce quatuor a pour défi de nous plonger dans un «bain d’émotions un peu fort». Dans le «bain»: deux familles, les Le Dantec (Benjamin Gilot joue Guillaume Le Dantec, revenu pour étudier des ossements de dodo) et les Kapoor. De lourds secrets de famille empoisonnent leurs relations.
 
«Il existe 17 versions de la pièce», affirme l’auteur. Celle-ci a été publiée en France il y a un an et demi. Les exemplaires étant épuisés, l’auteur a fait une nouvelle version avec une «fin plus efficace». C’est cette chute-là qui sera présentée à Eureka. Sous la varangue sera reprise les 18 et 19 décembre au musée des confluences à Lyon, en France.
 
*Places entre Rs 400 (pour les moins de 25 ans, les seniors et les groupes de dix personnes) et Rs 600. Billets disponibles à Eurêka (Moka), au CCEF (Curepipe), à la librairie du Cygne (Rose-Hill) à L’Atelier (Port-Louis), à la librairie le Papyrus (Grand-Baie). Deux matinées scolaires sont aussi proposées les jeudi 12 et vendredi 13 novembre à 11 heures. Renseignements au 433 8477.