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[Vidéo] Bérenger : la défaite PTr/MMM, «la meilleure chose qui soit arrivée au pays»

27 septembre 2015, 13:02

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[Vidéo] Bérenger : la défaite PTr/MMM, «la meilleure chose qui soit arrivée au pays»
«Lamour ki li ti ena pou moi, lamour li ti ena pou moi, li pe rode ene branche, pou li attraper…» «Elle» d’Alain Ramanisum a heureusement cédé la place à «Solda Lalit Militan», en la circonstance, pour les 46 ans du Mouvement militant mauricien (MMM). Le parti les a célébrés à l’auditorium Octave Wiehé, à Réduit, ce dimanche 27 septembre.
 
Vers les 10 heures, l’auditorium, bondé, accueille des fidèles brandissant le drapeau 46 ans, une exposition sur le développement du port. Au dehors, trônent un panneau intitulé «Zeness, l’avenir c’est nous», qui fait office de livre d’or sur lequel les participants peuvent signer, un camion orné d’un poster de caricatures, un autre de photos d’époque, dont une montrant un brun ténébreux et moustachu, qui a bien blanchi en 46 ans… 
 
 
 

«En 46 ans, nous n'avons pas fait de 'hit-and-run'»

 
En maître de cérémonie, l’incontournable Rajesh Bhagwan. Très inspiré par l’actualité de la route : «Nous sommes un parti différent. En 46 ans, nous n'avons pas fait de hit-and-run. Nous ne sommes pas entrés dans les sens interdits. Nous n’avons pas franchi la ligne jaune. (…) Ce sont des valeurs fondamentales qui guident le MMM.» 
 
Ces valeurs sont le leitmotiv des discours. Dont celui du leader, Paul Bérenger, qui revient sur les cinq points fondamentaux du MMM. «Durant ces 46 ans, le MMM a changé, inévitablement. Mais pour l’essentiel, il n’a pas changé.»
 
Ces cinq points il les énumère comme étant : le combat contre la corruption, la lutte contre le communalisme, la lutte pour la démocratie, le combat pour la justice sociale et la dimension internationale du combat du parti.
 
Paul Bérenger reconnaît que le MMM, qui a commencé comme un parti «d'extrême gauche», a principalement changé sur l'opinion qu'il faisait de l’économie. «Nous sommes devenus réalistes. Nous avons tiré les leçons qu’il fallait. Nous avons reconnu que l’économie n’est pas une question de volontarisme. Aujourd’hui, nous acceptons l’économie de marché. (…) Il faut respecter l’économie.»
 

Navin Ramgoolam, seul responsable de la défaite de décembre 2014

 
Et de revenir sur le fait que le MMM est le «parti le plus démocratique du pays» que «nous acceptons la critique», que «les six mois après les dernières élections ont été les plus difficiles». 
 
Le leader mauve évoque les scandales, dit que Navin Ramgoolam est le seul responsable de cette défaite de décembre 2014, que la population voulait le changement, et que finalement, «ce qui est arrivé est la meilleure chose qui pouvait arriver au pays». 
 
En fait, sans la défaite de l’alliance PTr/MMM, «les coffres n’auraient pas été ouverts. Tout serait resté pareil. Aujourd’hui je suis convaincu que l’idée de Ramgoolam c’était de gagner les élections mais pas aux trois quarts. Même si on avait gagné aux trois quarts, il aurait mis les bâtons dans les roues. Le MMM n’aurait pas accepté. C’est la meilleure chose qui soit arrivée. Il ne faut pas avoir d’amertume mais de la sagesse.» 
 
Mais Paul Bérenger garde plein d’espoir pour le MMM pour les prochaines élections générales. Espoir placé dans les jeunes.
 
Un militant un peu plus jeune, Reza Uteem, très applaudi, a mis l’accent sur le combat que mène le MMM pour l’unité nationale et le rôle de pompier que le parti joue. Ainsi que sur l’absence de tache salissant le parti.
 

«Pas un parti de jouisseurs»

 
Sandy Beedassee, présidente de la commission femmes du parti parle bien évidement des… femmes. Arianne Navarre-Marie, elle aussi, vante le MMM comme étant à l’avant-garde de la lutte féminine. «Il y a eu beaucoup de luttes encore : les travailleurs, les Chagossiens. (…) Notre force c’est aussi nos principes.»
 
Deven Nagalingum en remet une couche sur les principes et valeurs du MMM, pour rappeler que le parti a pris naissance en septembre 1969, dans le sillage de la répression des bagarres raciales. «Pour certains nous sommes vieux, pour d’autres nous sommes jeunes.» Tout comme Ajay Gunness.
 
Pradeep Jeeha est plus direct : «Nous ne sommes pas un parti de jouisseurs, de je-m’en-foutistes et de corrompus (…) Le gouvernement c’est comme une ‘tente mariage’. Il n’y a pas de transparence.» Notre économie est malade, estime-t-il également.
 
Aux discours ont succédé la fête et, bien-sûr, le traditionnel gâteau. Ça tombe à pic… il est midi. 
 

Les 46 ans du MMM en images.