«Iqbal Toofanny avait des blessures sur tout le corps, on a relevé 4 écorchures et 10 contusions.» C’est ce qu’a indiqué le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médicolégal de la police, ce mercredi 8 avril. Il se trouvait à la cour de Bambous, où se déroule l’enquête judiciaire sur le décès d’Iqbal Toofanny alors qu’il était sous surveillance policière.

Les multiples blessures du détenu ont provoqué un choc hypovolémique, a souligné le Dr Sudesh Kumar Gungadin. Selon lui, il ne s’agit pas d’une mort naturelle. Mais, précise-t-il, «nous ne disons pas qu’il y a foul play. C’est aux enquêteurs de le déterminer».

L’enquête dans cette affaire se poursuit. Cinq policiers ont été arrêtés et inculpés sous une charge provisoire d’assassinat. L’un d’eux, le constable Laboudeuse, a été libéré sous caution le lundi 6 avril. Il a dû payer une caution de Rs 50 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 700 000. Les autres seront fixés sur leur demande de remise en liberté conditionnelle le 13 avril.

Les membres de la famille d’Iqbal Toofanny ont, de leur côté, entamé une grève de la faim pour protester la remise en liberté conditionnelle du constable Laboudeuse. Parmi les huit grévistes, qui s’étaient réunis au jardin de la Compagnie, à Port-Louis, l’on comptait l’épouse d’Iqbal Toofanny, ses deux filles, et son père. «Nous réclamons justice.»