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À Trou-Aux-Biches: le pandit Sungkur refuse d’évacuer la plage

24 janvier 2015, 10:55

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À Trou-Aux-Biches: le pandit Sungkur refuse d’évacuer la plage

 

Le pandit Suryadeo Sungkur contre-attaque. Il affirme que l’État n’est pas habilité à résilier son bail de plein droit à la suite d’un avis qui lui a été servi le 24 décembre par le ministère du Logement et des terres. Il ne compte pas évacuer le terrain où son restaurant, le Ritum Coffee, a été construit à Trou-aux-Biches. Ce, même si son délai expire ce samedi 24 janvier. Suryadeo Sungkur a même fait servir une mise en demeure à l’État en ce sens.



«Mon restaurant n’a jamais été fermé. Je ne compte pas le démolir. Pendant une semaine, nous avons procédé à des rénovations. Nos activités reprendront demain matin (Ndlr :aujourd’hui)», a déclaré le pandit Sungkur à l’express hier après-midi.
 


Et d’ajouter que «ce terrain [lui] a été accordé le 19 décembre 2012». «J’ai tous les documents légaux et les permis nécessaires, soutient-il. Je ne vois pas pour quelle raison je dois démolir le bâtiment abritant mon restaurant. On prétend qu’il y avait une aire de stationnement auparavant à cet endroit. Mais au moment de la construction de mon restaurant, il n’existait pas.»

 

 «Je n’ai rien fait d’illégal.»
 


Dans la mise en demeure en date du 23 janvier qu’il a fait servir à l’État, le pandit Sungkur précise qu’il n’y a aucune extension du bâtiment abritant son restaurant. Il affirme avoir respecté le plan du bâtiment par rapport à l’article 3(1) de l’Industrial Site Lease Agreement (ISLA) datant du 19janvier 2012. Selon Suryadeo Sungkur, il n’y a eu aucune infraction à l’article de l’ISLA.

 


Par ailleurs, dans son document le pandit Sungkur prévient l’État qu’il ne peut s’arroger le droit de résilier son bail. Il indique que l’ISLA est toujours valide. De ce fait, dit-il, il n’a aucune obligation légale de se plier à l’avis émis le 24 décembre 2014 contre lui pour évacuer le terrain et démolir son bâtiment sur la plage de Trou-aux-Biches. «Je tiens à informer l’État que je ne suis pas obligé légalement d’évacuer ledit terrain. À moins que je ne reçoive un ordre de la Cour suprême», avance-t-il dans sa mise en demeure.




Et il est décidé: «J’irai jusqu’au bout. Je n’ai rien fait d’illégal. Maurice est un pays de droit. Je ne suis pas un politicien et je laisse l’affaire entre les mains du judiciaire que je respecte profondément. S’il me donne tort, j’accepterai.» Il se réserve le droit d’initier des actions légales qu’il juge nécessaires contre l’État.