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Aslam Peerbaccus: «J'aime transmettre ma passion des deux-roues aux jeunes de Brisée-Verdière»

6 janvier 2015, 10:06

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Aslam Peerbaccus: «J'aime transmettre ma passion des deux-roues aux jeunes de Brisée-Verdière»
Tricycles, bicyclettes à deux, quatre ou huit places, trottinettes… Ces engins n’ont plus de secret pour Aslam Peerbaccus. Sa passion, il l’a découverte très tôt, à l’âge de dix ans, quand il accompagnait son grand frère Nazim à son atelier. Ce dernier était spécialiste dans la réparation de motocyclettes.
 
C’est à 14 ans qu’Aslam Peerbaccus rejoint son frère à plein-temps dans son atelier. Mais il était, lui, plus attiré par les vélos. «Même si j’avais déjà tout appris en ce qui concerne la réparation de motocyclettes, je voulais m’occuper de bicyclettes», dit-il.
 
Quelques années après, il quitte l’atelier de son frère pour celui de Majid Fatemamode, qui réparait des vélos. «Monn travay kouma zouvrie ek li», raconte Aslam. Avec le temps, il fait ses preuves et est très sollicité. «Zour mo pa al latelie, patron-la vinn guet mwa lakaz telman klian rod mwa», laisse-t-il entendre non sans une note de fierté.
 
À 21 ans, Aslam décide de voler de ses propres ailes et se met à son compte. «Mo ti fer enn plas enba pie longann ek monn koumans travay koumsa mem», poursuit-il. Quelques années après, il ouvre son atelier devant sa maison.
 
Avec l’expérience acquise au fil du temps, il est en mesure aujourd’hui de fabriquer toutes sortes de bicyclettes. Celui qui a maintenant 48 ans peut également monter des vélos à partir de pièces recueillies à droite et à gauche. «Ena dimounn zet bisiklet, mwa mo ramas li ek fer li vinn nef. Dan sa metie-la ena bokou zafer monn apran. Oblize apran ar kase-ranze», fait comprendre Aslam. Et d’ajouter : «Je suis maintenant en mesure de monter des tricycles, trottinettes et bicyclettes avec moteur. Je prends aussi des commandes.»
 
S’il en est là où il est aujourd’hui, Aslam confie que c’est grâce au soutien de sa famille. Surtout de ses deux fils, Madani et Mukhtar, qui, de temps en temps, lui donnent un coup de main.
 
Hormis sa famille, Aslam partage sa passion avec les jeunes de son quartier. D’ailleurs, durant les vacances scolaires, nombreux sont-ils à solliciter Aslam pour apprendre ce métier. Malgré les commandes à honorer, il trouve toujours du temps à leur consacrer. «Je leur montre le travail sans leur demander de l’argent. Je prends du plaisir à le faire», dit-il. C’est avec beaucoup de fierté qu’il nous confie que beaucoup de ces jeunes qui ont appris le métier avec lui tiennent leur propre atelier aujourd’hui.