«On ne peut accepter la demande du ministre du Travail», soutient la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA). Shakeel Mohamed lui avait, dit-elle, demandé de revenir sur les deux conditions qu’elle avait posées pour participer à un nouvel exercice de conciliation. Elle avait, en effet, déclaré qu’elle ne retournerait à la table des discussions que si la grève dans l'industrie sucrière était repoussée et que ses demandes étaient prises en compte.

«C’est contre l’esprit même d’une conciliation que de s’y s’engager avec une menace de grève imminente», indiquent les membres de la MSPA dans un communiqué émis cet après-midi, mercredi 5 novembre. Les artisans devraient se mettre en grève le 12 novembre et les laboureurs le 17 novembre. Le dépouillement des votes pour ces derniers a eu lieu ce matin à la Victoria House.

Et, soutiennent-ils, «il ne serait pas juste d’avoir une conciliation basée uniquement sur les demandes des syndicats, en ignorant complètement les demandes de l’employeur».

Les membres de la MSPA disent, par ailleurs, être d’accord avec la recommandation du Pr Torul de référer le cas à l’Employment Relations Tribunal (ERT). Car, un nouvel exercice de conciliation pourrait prendre du temps et ne jamais aboutir. Aussi, les recommandations faites n’ont pas force de loi, contrairement aux décisions prises par l’ERT.

Les sucriers ont convié les syndicats à une rencontre demain, jeudi 6 novembre, afin de discuter de la mise en place d’un service minimum en cas de grève. Un représentant du ministère du Travail a également été invité à y participer.