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Jean Forget : chassé-croisé de souvenirs

29 mai 2014, 14:48

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Jean Forget : chassé-croisé de souvenirs

Chasseur invétéré, Jean Forget raconte avec humour sa passion. Et d’histoire en histoire, ce sont des images de Maurice «letan lontan» qui défilent en filigrane.

 

«Je n’ai jamais été un tueur.» Jean Forget est de ces raconteurs nés qui vous tricotent une histoire avec une fin «killing». À force d’avoir partagé ses souvenirs de chasse avec ses enfants, puis avec d’autres proches, puis avec des amis, l’idée a germé de les faire publier. Compagnons de chasse… En quelques histoires de Jean Forget, est à paraître début juin.

 

La première fois que Jean Forget tient un canon lisse calibre 16 entre les mains, il a 13 ans. Initié par ses aînés, dont un oncle qui possédait une propriété à Chamarel, Jean Forget chassera, à balle ou à plomb, tous les gibiers : cochon marron, pintade, cerf, etc. Il sillonnera l’île, surtout le Nord, avant que Midlands ne soit son dernier club de chasse. Son premier gibier, il s’en souvient bien, c’était une biche, avec ce canon lisse de calibre 16.

 

Mais n’allez pas confondre chasse et mise à mort. Avec humour, l’auteur lance : «Fallait avoir soit un trophée, soit un curry.» Car le plus important est ailleurs : «La chasse m’a appris à faire attention à l’environnement, à un nid d’oiseau, à un petit lièvre, à mille choses.» En témoigne sa collection de papillons et de papillons de nuit. «Je crois que j’ai toutes les espèces de papillons de Maurice», se flatte-t-il en confiant que certains des spécimens datent de 35 ans. D’où les images de Maurice letan lontan, qui défilent au gré des histoires de Jean Forget.

 

La chasse, c’est aussi des moments de franche rigolade en famille. Car, en revenant de parties, direction Vacoas, où il habitait auparavant, Jean Forget ne rechignait pas à courir après, «un quart de lièvre». «Avec les enfants entassés à l’arrière de la voiture et mon épouse à côté de moi, on s’arrêtait si on voyait courir un petit lièvre dans les cannes coupées. Je courrais après lui et il m’arrivait de tomber et de me relever couvert de paille ou de terre. Les enfants n’arrêtaient pas de rire de ce tour de guignol.»

 

Et s’il attrapait le petit lièvre ? C’était pour l’intégrer à son élevage de lapins. «J’ai eu une centaine de lapins. Une fois, j’ai attrapé un lièvre à Ripailles, il a vécu huit ans.» Une communion avec la Nature, qui sera assortie de photos de famille, ainsi que d’illustrations signées par son petit-fils Yann Forget-Erasmus.

 

*Compagnons de chasse… En quelques histoires sera disponible début juin en librairie à Rs 350.