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Gandia: l'hypocrisie? (Extraits)
Un Mauricien sur cinq fume régulièrement le gandia selon un sondage de TNS. Faut-il assouplir les lois sur le gandia? Sujet fortememt débattu à La Sentinelle hier entre médecins et avocats. Débat marqué par les attaques du député Ravi Rutnah à l'encontre de PILS.
Voici quelques extraits de l’émission.
D’un côté, il y avait l’avocat Dev Ramano et le médecin Jensen Jaganathen, qui sont en faveur de la révision du Dangerous Drug Act afin que le gandia soit dissocié des drogues dures. Et de l’autre, l’avocat-politicien Ravi Rutnah et le médecin Anil Banymandhub, qui sont contre la dépénalisation du gandia – estimant que c’est une drogue comme les autres. Les intervenants ont évoqué les aspects médical, social et légal du gandia. Voici quelques extraits.
Me Dev Ramano :
«C’est un sujet chaud et c’est bien qu’on en parle aujourd’hui sans passion. Certes, je défends ceux qui ont été arrêtés brutalement vendredi dernier au jardin de la Compagnie, mais je ne suis pas le porte-parole des rastas. Je ne fume pas, mais aujourd’hui je suis présent à ce débat pour discuter de l’aspect philosophique : il est temps que cesse l’approche répressive vis-à-vis des consommateurs de gandia. Pour arriver à cela, il nous faut un débat intelligent.»
Me Ravi Rutnah :
«Le Premier ministre a raison : il ne faut pas dépénaliser le gandia. Ce qui s’est passé au jardin de la Compagnie méritait une action musclée de la police. On ne peut pas fumer du gandia, surtout dans un endroit fréquenté par des collégiens. Si vous voulez fumer en public, il nous faut d’abord aller ‘challenge’ le Dangerous Drug Act en cour. Quant aux sondages, je ne crois pas qu’ils sont fiables.»
Dr Anil Banymandhub :
«Le gandia demeure un ‘gateway’ pour les drogues dures. C’est un mythe que de croire qu’on peut se soigner avec la marijuana. Au contraire, le gandia est une étape vers les substances encore plus dangereuses.»
Dr Jensen Jaganathen :
«La déclaration du PM selon laquelle il n’y aura pas de dépénalisation est un impair à la commission Lam Shang Leen sur la drogue. Quant à moi, je trouve les chiffres du sondage sous-estimés, car dans le domaine de la drogue, les gens ont peur de révéler la vérité. Il est important aussi de savoir qu’il existe de manière naturelle de la THC dans notre corps.»
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