Publicité

Trafic d’armes allégué : Ramgoolam affirme que Shakeel Mohamed n’est pas impliqué

27 juillet 2012, 12:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Trafic d’armes allégué : Ramgoolam affirme que Shakeel Mohamed n’est pas impliqué

Le Premier ministre déclare que rien ne justifie que le ministre du Travail présente sa démission quant aux allégations de l’Ong américaine Conflict Awareness Project à l’effet qu’il serait impliqué dans un projet visant à utiliser Maurice pour la vente d’armes dans des zones de conflits. Il répondait à une PNQ du leader de l’opposition sur le sujet.


Il n’y aucune raison à ce que Shakeel Mohamed présente sa démission en tant que ministre du Travail. C’est ce qu’a fait ressortir le Premier ministre, Navin Ramgoolam ce vendredi 27 juillet 2012, suite à une interpellation du leader de l’opposition, Paul Bérenger lors de sa Private Notice Question (PNQ) axée sur l’affaire Island Air System.

Le chef du gouvernement indique qu’il n’y a rien contre le ministre et que ce dernier est venu le rencontrer quand l’affaire a été évoquée. Il déclare que si jamais Shakeel Mohamed fait l’objet d’une action au pénal, il avisera en conséquence.

Se basant sur les accusations contenues dans un rapport de l’Ong américaine Conflict Awareness Project à l’effet que les promoteurs russes du projet de création d’une compagnie d’avion charter à Maurice allaient utiliser leur société pour poursuivre les activités du trafiquant international Viktor Bout, Paul Bérenger a voulu savoir où en était l’enquête de la police. Et si des policiers, voire des employés du Board of Investment (BOI) et du ministère du Travail, y étaient mêlés.

Le chef du gouvernement a souligné qu’aucun fonctionnaire ou d’officier du BOI n’est impliqué dans cette affaire et que l’enquête initiée par la police suit son cours. Il a également indiqué que toutes les procédures ont été suivies par les instances concernées pour vérifier le profil des deux Russes promoteurs d’Island Air System, Andrei Kosolapov et Sergei Denisenko

Selon Conflit Awareness Project, ces deux hommes sont proches de Vicktor Bout, condamné aux Etats-Unis en avril dernier à 25 ans de prison pour trafic d’armes et terrorisme. L’Ong soutient qu’ils ont voulu monter une compagnie d’aviation à Maurice pour perpétuer son business, en prenant avantage des failles dans le droit international.

Répondant à une question supplémentaire de Paul Bérenger concernant l’implication d’un homme de loi dans cette affaire, le Premier ministre a précisé que l’avocat n’a fait que son travail. Il a été approché par Andrei Kosolapov dans un litige avec le Mauricien Teddy Harrison, l’ancien partenaire en affaires de ce dernier.
 
Après son « statement » de mardi dernier, le Premier ministre est revenu sur la genèse du projet Island Air System. La demande pour un « Air Operation Certificate » par les deux Russes a d’abord été faite à travers Superfly Aviation Ltd dont Teddy Harrison est l’un des directeurs.

Les Russes et Teddy Harrison ont fini par se séparer, un faux « Air Operation Certificate » ayant été soumis dans le dossier de Superfly Aviation Ltd. Teddy Harrison a été arrêté sous une allégation d’escroquerie et Andrei Kosolapov a indiqué au Department of Civil Aviation (DCA) de son souhait de faire une autre demande pour un « Air Operation Certificate » à travers une nouvelle société/

Sa demande est, toutefois, rejetée le 11 juillet 2012. « C’était bien avant la publication du rapport préliminaire de Mme Austin. Cela grâce à notre vigilance », souligne Navin Ramgoolam. Il dit aussi partager l’avis de Paul Bérenger concernant la garantie que le gouvernement devrait assurer la sécurité de Kathi Lynn Austin, l’Executive Director de Conflict Awareness Project, au cas où elle sera sollicitée à déposer dans les enquêtes en cours.

Navin Ramgoolam a réitéré la volonté et la détermination du gouvernement à protéger la réputation de Maurice contre toutes tentatives visant à salir sa réputation. « Personne n’est au-dessus des lois. Il n’est pas question que j’intervienne pour faire obstacle à l’application de nos lois contre toute personne soupçonnée de complicité dans une affaire criminel ou dans n’importe quel type de délit peu importe le statut social de cette personne ».