Un succès inédit. C’est ce qu’à connu l’humoriste Gad Elmaleh le temps de son premier one-man show à Maurice, le mardi 15 mars, au Centre Swami Vivekananda, à Pailles. L’artiste n’a pas manqué, de faire des clins d’œil à Navin Ramgoolam, à sa manière…<BR><BR>Un spectacle largement centré sur des réalités mauriciennes. C’est ce qu’a proposé l’humoriste de renom Gad Elmaleh, lors de son unique one-man show, dans la soirée du 15 mars. L’artiste s’est inspiré de la scène politique de Maurice, pour plaire à ses quelque 3 000 spectateurs.<BR><BR>Son inspiration lui vient de la première question que lui a posée un Mauricien dès son arrivée au pays. «<EM>On m’a demandé si j’étais Ramgoolam ou Bérenger. Sans comprendre j’ai répondu Ramgoolam. Ca sonnait mieux</EM>!», lâche Gad Elmaleh, évidemment sous le rire de son assistance. <BR><BR>L’artiste s’est plongé dans la culture mauricienne pour être sûr de mettre son public à l’aise. Il a su tremper son classique dans la sauce mauricienne. Entre les expressions créoles qu’il a apprises et ces moments d’interaction avec l’assistance, l’humoriste a également joué à des instruments pour faire chanter les Mauriciens, sur ses propres compositions.<BR><BR>Gad Elmaleh a reçu le soutien de son public du début jusqu’à la dernière minute de son show. Surtout quand Gad parle comme un vieux routier du coin des&nbsp 35, 40 ou encore des six. « <EM>Mais où êtes-vous allés chercher cela</EM> ? », s’étonne-t-il. Et que dire de ces références à «<EM> Touni minuit</EM> » et à « <EM>Liverpool tire manzé Mqnchester</EM> » ? L’humoriste s’est bien impégné de couleur locale. On ne peut qu’être admiratif devant ce souci de&nbsp connaître son public, et d’adapter son spectacle pour leur plaire. Gad sur scène, c’est l’artiste au service du public et non la vedette qui fait son show&nbsp et s’en va. <BR><BR>L’audience a eu droit à la version créole de sa fameuse chanson «petit oiseau, si tu n’as pas d’ailes…». «<EM>Je sais que vous l’attendiez, mais moi, j’ai choisi de la faire en créole, ce soir. Et vous allez m’accompagner</EM> ! », propose l’humoriste à son public. <BR><BR>Dans les premières rangées, l’on pouvait reconnaître Shakeel Mohamed, ministre du Travail et son épouse, ainsi que Pravind Jugnauth et sa famille. Le ministre du Travail affirme que la performance de l’artiste ne l’a surtout pas étonné. Il n’avait qu’un mot pour définir les deux heures de spectacle. «<EM>Excellent</EM>!», soutient-il, d’un air très satisfait. A un moment, juste après un de ses passages sur Ramgoolam , l’artiste demande à Shakeel Mohamed : « <EM>Que faites vous dans la vie ?&nbsp vous êtes flic ?&nbsp</EM> ». Et l’interpellé lui&nbsp répond « <EM>Je suis un ministre de Ramgoolam</EM> ! ». Gad est interloqué. « <EM>Ce n’est pas vrai</EM>... »<BR><BR>Pravind Jugnauth, ministre des Finances, lui ne regrette pas d’être venu au spectacle de Gad Elmaleh. «<EM>J’ai passé un très bon moment. C’était très bien! </EM>», souligne-t-il.<BR><BR>Son épouse, affirme, qu’elle a apprécié la façon dont l’artiste s’est imprégné la culture de Maurice. «<EM>Il a pu absorber notre culture en si peu de temps. Son spectacle était très bien! </EM>», avance-t-elle. <BR><BR>Selon les spectateurs, l’humoriste n’aurait pu mieux faire. «Je suis agréablement surpris. On se demande tous comment il a fait pour être si proche de son public. C’est un grand artiste», soutient Avinash Motah, un jeune habitant de Quatre-Bornes.<BR>«<EM>Qu’est ce qu’on est bien ensemble ? C’est la première fois que je viens à Maurice pour un spectacle, et franchement ce ne sera pas la dernière</EM> », a-t-il assuré, avant de disparaître sous les applaudissements d’une foule en délire.<BR><BR>