Publicité

Obama invite les Palestiniens à renoncer à leur projet à l''Onu

22 septembre 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Obama invite les Palestiniens à renoncer à leur projet à l''Onu

Seules des négociations directes permettront de mettre fin au conflit proche-oriental, a déclaré mercredi Barack Obama, invitant les palestiniens à renoncer à leur projet d''''adhésion à l''Onu.

"Je suis convaincu qu''il n''y a pas de raccourci vers l''issue d''un conflit qui dure depuis des décennies. La paix ne viendra pas avec des communiqués et des résolutions de l''Onu", a déclaré le président américain dans un discours prononcé devant l''Assemblée générale des Nations unies à New York.
"Au final, c''est aux Israéliens et aux Palestiniens, pas à nous, de trouver un accord sur les problèmes qui les divisent: sur les frontières et la sécurité, sur les réfugiés et Jérusalem."

"Les Israéliens doivent savoir que tout accord garantira leur sécurité. Les Palestiniens méritent de connaître le fondement territorial de leur Etat", a-t-il poursuivi, s''efforçant de trouver le juste équilibre et de dissuader l''Autorité autonome de demander vendredi la reconnaissance de l''Onu.

Son auditoire, largement acquis à la cause palestinienne, est resté silencieux à l''issue de ce discours de 36 minutes.
Le négociateur palestinien Nabil Chaas a par la suite indiqué à la presse que Mahmoud Abbas, président de l''Autorité autonome, répondrait par la négative à la demande de Barack Obama.

"Nous lui dirons cordialement et respectueusement non", a-t-il expliqué, ajoutant toutefois que les Palestiniens étaient prêts à laisser "du temps" au Conseil de sécurité pour étudier leur demande.

"Un délai fait partie de la procédure", mais s''il est "excessif", ils s''en remettront alors à l''Assemblée générale, a-t-il ajouté. Il ne s''agirait dès lors que d''une reconnaissance implicite, en tant qu''Etat non membre, mais la procédure, dans laquelle le Conseil de sécurité n''intervient pas, ne serait qu''une formalité.

Beaucoup jugent les efforts de Barack Obama voués à l''échec et estiment qu''il pourra au mieux minimiser les conséquences de l''initiative de Mahmoud Abbas, président de l''Autorité palestinienne, qu''il doit rencontrer à 22h00 GMT.

A l''issue de son discours, le président américain s''est entretenu avec le Premier ministre israélien et Benjamin Netanyahu a jugé lui aussi que les négociations étaient le seul moyen de parvenir à la paix. Le projet palestinien, a-t-il assuré, "ne réussira pas".

La secrétaire d''Etat Hillary Clinton rencontrera également Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu séparément dans la soirée de mercredi, a indiqué une source gouvernementale américaine.

SARKOZY PROPOSE UN PLAN DE REPRISE DU DIALOGUE

Illustrant l''impatience des Européens face aux échecs répétés de la diplomatie américaine au Proche-Orient, Nicolas Sarkozy a quant à lui proposé que l''Onu accorde à la Palestine le statut d''Etat observateur, reconnu au Vatican, en attendant un accord définitif sur le futur Etat palestinien, qu''il juge possible d''ici un an.

Le président français a proposé à la tribune de l''Onu un plan de paix prévoyant une reprise des négociations d''ici un mois, un accord sur les frontières et la sécurité dans six mois et un règlement définitif dans un an.

"L''objectif ultime de la négociation de paix doit être la reconnaissance mutuelle de deux Etats nations pour deux peuples, établis sur la base des lignes de 1967 avec des échanges de territoires agréés et équivalents."

"Nous sommes aujourd''hui devant un choix très difficile. Chacun sait bien qu''une reconnaissance pleine et entière du statut d''Etat membre de l''ONU ne peut être obtenue dans l''immédiat pour la Palestine", a dit Nicolas Sarkozy dans un discours entièrement consacré à cette question.

"Mais qui pourrait douter qu''un veto au Conseil de Sécurité risquerait d''engendrer un cycle de violence au Proche-Orient ?", s''est-il interrogé, évoquant l''opposition de Washington, qui a promis de faire obstacle à l''initiative palestinienne si elle arrive jusqu''au Conseil de sécurité.

"Faut-il pour autant exclure une étape intermédiaire ? Pourquoi ne pas envisager pour la Palestine le statut d''Etat observateur aux Nations Unies ?"