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Mario Jeannot : «Si Varma avait présenté des excuses publiques, nous n’en serions pas là !»

22 juin 2013, 00:00

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Mario Jeannot : «Si Varma avait présenté des excuses publiques, nous n’en serions pas là !»

Reza Issack voulait régler le problème entre Yatin Varma et les Jeannot, sans paiement. Presque par inadvertance, Mario Jeannot, père de Florent, vient corroborer la version de Reza Issack. Par contre, ses révélations sur le rôle qu’aurait joué Maurice Allet dans l’affaire sont «damning» pour ce dernier. Mario Jeannot revient sur cette affaire rocambolesque et sur l’attitude de Yatin Varma tout au long. Un homme dont l’orgueil l’a amené à un lit d’hôpital, dit Jeannot. Il nie les allégations de proximité avec le MSM et révèle pour qui il a voté aux dernières élections. Jeannot est aussi le «caterer» de… Xavier-Luc Duval !

 

Etait-ce votre but dès le départ, de piéger Yatin Varma ?

 

Tout ce que nous voulions c’était que Yatin Varma dise la vérité sur l’agression de mon fils. Il a maintenu publiquement que c’était totalement faux et qu’il y avait un complot contre sa personne. J’étais déterminé à prouver qu’un ministre de la République mentait. Jamais nous n’avions imaginé, au vu de ses déclarations publiques, qu’il allait demander à des émissaires de négocier avec nous.

 

Mais même quand il envoie des émissaires, vous acceptez de les rencontrer et de négocier malgré le fait que vous persistez à dire que tout ce que vous vouliez était de prouver la vérité !

 

Quand les émissaires sont venus nous voir, on a réalisé que Yatin Varma acceptait sa culpabilité. À ce moment-là, nous avions voulu qu’il vienne personnellement nous dire qu’il reconnaît qu’il a agressé mon fi ls. Et nous avons désormais cette preuve. Il a présenté ses excuses à ma femme à dix reprises. Il lui a même dit au téléphone «mo pou donn oukas». C’était au bureau de Maurice Allet, le 20 mai, et il a reconnu qu’il avait tort et qu’il y avait des circonstances atténuantes parce qu’il avait perdu sa cousine la veille dans l’accident de Sorèze et que sa mère était très malade. Il a ajouté que ses enfants étaient dans la voiture au moment de l’accident et qu’il avait paniqué en pensant qu’ils étaient morts.

 

Vous disiez vouloir des excuses de Varma; il vous les a présentées. Alors, pourquoi ne pas avoir arrêté toute l’affaire ?

 

Nous voulions des excuses publiques. Dans le bureau de Maurice Allet, j’ai dit à Yatin Varma que s’il avait pris contact avec nous, après quelques jours, pour expliquer dans quelle souffrance il était, car tout homme peut commettre des bêtises, on n’en serait pas là. Présentez vos excuses en public, lui ai-je dis. Alors il m’a répondu : excuses en public, non. Pour nous, c’était important qu’il le fasse. Pour lui, c’était important que ce ne soit pas public. C’est à partir de là que nous avons décidé que nous allions voir à quel point ils allaient pousser le bouchon pour que l’on retire l’affaire.

 

Ces propos ont-ils étéenregistrés ?

 

Pas à la première rencontre, car j’avais peur. Mais quand je me suis souvenu que Maurice Allet n’était pas une lumière quand on a travaillé ensemble dans le port, et lorsqu’il m’a fait cette proposition, je me suis dit qu’il n’avait pas changé.

 

Que voulez-vous dire ? Vous avez pourtant bien accepté de le rencontrer à son bureau le 20 mai ! Et vous vous étonnez qu’il vous fasse une proposition ?

 

Mais je ne savais pas qu’il allait me faire une proposition ! Quand il m’appelle, c’est pour me demander si c’était bien mon fils qui était impliqué dans l’accident avec Yatin Varma. Je lui réponds ‘oui’ et il m’a invité à venir le voir pour «causer». Mais quand je suis allé le voir, je ne m’attendais certes pas à entendre Allet me dire que «pou faneYatin inn fane», mais que les choses pouvaient s’arranger, et qu’une demi-heure plus tard, Varma allait se pointer !

 

Maurice Allet vous dit que c’est Yatin Varma qui voulait vous rencontrer ?

 

Oui.

 

Mais pourquoi Varma est-il passé par Allet pour vous parler ?

 

Je ne peux pas vous le dire à ce stade.

 

Vous maintenez que pendant vos négociations avec Varma, à aucun moment, vous n’aviez l’intention d’accepter son offre ?

 

À aucun moment. Oui, je le maintiens.

 

Mais quel est votre prix en fait ? Car ne dit-on pas que tout homme a un prix ?

 

Madame, quand le 4 mai, j’arrive au poste de police de Sodnac, mon fils était dans un état piteux et il pleurait. Deux policiers nous ont approchés, ma femme et moi, pour nous dire d’aller acheter un short et un t-shirt pour que mon fils puisse se changer. Je n’en dirai pas plus. Ce que je dirai, c’est que nous avons eu très mal en voyant notre enfant sur qui Varma s’est acharné. Même le policier était choqué de voir le visage de Florent, amoché à coups de poing et coups de pied par Varma. Croyez –vous que l’argent pourra effacer cela ? Croit-il que nous sommes un tas de pommes d’amour que l’on achète après avoir négocié le prix ?

 

Pour des gens qui ne veulent pas se faire acheter, c’est quand même étonnant d’être en négociations pendant près d’un mois !

 

Les négociations avec Reza Issack ont duré du 11 au 17 juin, alors que celles avec Maurice Allet ont duré du 20 mai au 4 juin. Les négociations avec Maurice Allet ont été interrompues à cause d’un guru de Varma. Quand on s’est rencontré dans l’écurie en présence de mon fils, le 27 mai, Maurice Allet nous a dit que tout était «on» mais que Yatin Varma avait un problème parce qu’un de ses gurus lui a dit que la semaine du 27 n’était pas propice pour faire des deals à cause de la pleine lune et de la marée noire ! Il ajoute qu’on devait se revoir vers le 3 ou 4 juin pour tout finaliser. C’est ce jour-là que Allet me dit, alors qu’on est tombé d’accord sur Rs 1,7 million, que Yatin me demandait de revoir le chiffre à la baisse parce que son ministère n’a pas autant d’argent.

 

Son ministère ? C’était son ministère qui allait vous payer ? Pas lui, personnellement ?

 

Écoutez, je ne sais pas. Ce que j’ai compris c’était que son ministère n’est pas un gros ministère !

 

Avez-vous enregistré cette conversation ?

 

Je pense l’avoir. Nous sommes toujours au stade d’écoute de toutes nos bandes sonores.

 

Réalisez-vous l’importance de ce que vous dites ?

 

Oui. Mais de toute façon, je vais remettre des copies des bandes à la police en temps et lieu.

 

Est-ce vrai que quand Yatin Varma quitte votre maison ce samedi fatidique, il dit qu’il ne va pas vous donner un sou ?

 

Oui, il le dit.

 

Et que vous l’avez félicité ?

 

Oui. On lui a dit merci et que notre décision a d’ailleurs toujours été d’aller en cour et qu’on allait se rencontrer en cour et que nous espérions que nous allions garder de bonnes relations.

 

Vous vous séparez parce que Varma estimait que la somme de Rs 2 millions que vous lui demandiez était trop élevée ?

 

 

Oui, quand on a écrit Rs 1,5 million, Yatin Varma a dit que c’était trop. Lui, il avait écrit Rs 1 million et dit que cet argent devait être récupéré en Afrique du Sud. Quand je l’ai raccompagné, il a mis sa main à côté de son oreille pour me faire signe qu’il allait m’appeler.

 

Et vous n’entendez plus parler de lui jusqu’à lundi ?

 

Lui non, mais de Reza Issack oui, le soir même juste après notre rencontre du samedi 15. Lundi matin, alors que je dépose mon fi ls à l’université, Reza Issack m’appelle me disant qu’il a parlé à Yatin Varma et que ce dernier était d’accord de nous payer Rs1,5 million et qu’il fallait que je parle à mon avocate et que mon fils ne devait pas se rendre aux Casernes pour sa déposition. J’ai tout de suite appelé mon avocate pour lui dire que je n’allais pas négocier. Et vous savez quoi ? Le vendredi 14, Yatin Varma et Reza Issack sont restés dans le couloir de l’avocate Rubina Jaddoo jusqu’à sept heures du soir pour que l’on puisse faire les papiers. Il y a des témoins ! Et voilà la preuve (NdlR : il montre un message de Issack lui disant qu’ils attendent toujours Rubina Juddoo); je vous dis, il y a des députés couillons dans ce pays !

 

Je ne comprends pas. Pourquoi seraient-ils allés voir votre avocate pour faire les papiers, la veille de leur venue chez vous, alors que les négociations qui débutent à Rs 500 000 le samedi, n’avaient m ê m e p a s commencé ?

 

Parce qu’ils  pensaient que nous étions d’accord sur toute la ligne.

 

Pour combien ?

Rs 1 million.

 

Alors expliquez-moi pourquoi si vous étiez d’accord à Rs 1 million vendredi, Yatin Varma serait venu chez vous le lendemain et qu’il aurait écrit Rs 500 000 sur un bout de papier ?

 

Non, vous avez raison, j’ai fait une erreur. Vendredi, ils pensaient qu’ils allaient nous rembourser les frais encourus pour que nous retirions l’affaire, de même possiblement une petite compensation. N’oubliez pas que je rencontre Reza Issack et Yatin Varma le jeudi, quand les deux viennent chez moi pour la première fois. Il était question, à ce moment, de couvrir nos frais légaux et peut-être donner une petite compensation.

 

Mais cela n’a aucun sens ! Avant vendredi, avec Maurice Allet, vous discutiez de millions ! Que s’est-il passé entre le 4 juin et le 11 juin ?

 

Ça c’était avant l’entrée en scène de Reza Issack. Je pense que ce qui s’est passé c’est que Reza Issack, que je connais depuis 25 ans, a dit à Varma qu’il peut me convaincre de ne pas prendre de l’argent. C’est pour cela je pense que Yatin Varma vient chez moi le jeudi avec la bouteille de champagne et un livre sur le pardon, espérant que Reza a pu me convaincre de retirer notre plainte.

 

Donc avec Issack, c’était un peu le deuxième round des négociations ? Un round qui échoue le samedi avant que tout recommence lundi.

 

J’avais déjà donné des instructions à notre avocate que c’était hors de question que nous acceptions une proposition d’eux et c’est pour cela d’ailleurs que le vendredi, quand ils ont arpenté son couloir, elle ne les a pas rencontrés et elle a éteint son portable.

 

Donc malgré le fait que Yatin Varma vous a dit samedi qu’il n’allait pas vous donner un sou, il change d’avis le lundi. Combien dit-il qu’il va vous payer lundi ?

 

Rs 1,5 million. Mais il a insisté que cela devrait se faire avec l’avocate. D’ailleurs, elle-même, elle me dit qu’elle est perdue dans toutes ces contradictions et je lui rappelle que je lui ai toujours dit que je n’allais pas accepter un sou. Ce jour-là, devant Rubina Jaddoo, j’appelle Reza Issack et je lui dis que nous n’allons pas accepter leur proposition et que nous voulons que la justice suive son cours et de passer le message à Yatin Varma.

 

Il est quelle heure ?

 

Vers midi et quart.

 

Et vous ne parlez pas à Varma du tout ce lundi ?

 

Si, puisqu’il m’appelle au téléphone après que Issack lui a parlé pour me faire part de son mécontentement. «Kiou pe rode, ki ou le ? Tou ti fi niregle senn kout la ou sanz lide,ki ou le ?», me demande-t-il, criant presque. Je lui dis que je n’accepte pas qu’il me parle sur ce ton et je raccroche.

 

Qu’est-ce qui vous motive ce lundi fatidique, d’appeler «Radio One» vers 15 heures, pour divulguer les détails de ces négociations ?

 

Je n’appelle pas Radio One. J’étais surpris de voir surLe Mauricien les détails desnégociations. Jean Luc Émilem’appelle et me demande uneréaction. Je décide alors au vude ce qui a été publié par Le Mauricien, de m’expliquer carsinon il allait y avoir beaucoupde confusions. Je vous le disen toute franchise, ni moi nimon avocate ne savions quecette affaire allait sortir cejour-là. J’admets que j’allaisdivulguer toute cetteaffaire, tout ce qui s’estpassé du 19 mai au 17juin à la presse éventuellement,en présence deMe Roshi Bhadain.

 

Et à partir de là…

 

…À partir de là, Reza se précipite à RadioPlus pour aller donner sa version des faits !

 

Et lundi, alors que vous êtes en plein dans le cyclone, pensiez-vous que le Premier ministre allait demander aussi rapidement à Yatin Varma de «step down» ?

 

En toute franchise, je ne pensais pas qu’il allait le faire à cause de leurs liens. Mais je pense qu’il a été forcé de le faire.

 

Peu probable ; il aurait pu continuer à dire «attendons la fin de l’enquête» !

 

Après tout ce qui a été dit ? Après que Reza Issack ait confirmé qu’il y a eu des rencontres ? Et qu’il ait confirmé à la radio que Varma s’est excusé ? Je pense que le PM n’avait pas le choix.

 

Quand «l’express» interview Yatin Varma lundi soir, ce der nier dit à plu sieurs reprises que sa bonne foi a été trompée. Est-il en train de dire que ces négociations étaient supposées être secrètes, mais qu’il a été trahi ?

 

C’était convenu qu’on ne parle pas à la presse, oui. Mais nous, on n’avait pas complètement coupé les ponts avec la presse car nous réalisons que sans la presse, toute cette affaire aurait été étouffée.

 

Quand vous négociez avecVarma, aviez-vous le sentiment qu’il savait qu’il faisait quelque chose d’illégal ?

Ah oui. Car il y a une accusation de wounds andblows et quand on va voir la victime pour proposer de l’argent. De surcroît quand on est Attorney General !

 

Varma parle de complot politique. Cette accusation vous a étonné ?

 

Un complot est prémédité. Un accident est imprévu et je pense que l’homme de loi qu’est Yatin Varma aurait dû réfléchir à deux fois avant de venir faire une telle accusation. Mais je crois que ce qu’il voulait vraiment c’était de nous piéger en venant chez nous. Il voulait à travers ses émissaires prouver un complot pour qu’il puisse ensuite venir vers la presse et dire, voilà, dès le départ j’avais dit qu’il y avait un complot et j’avais raison. Tout ce qu’ils voulaient c’était de l’argent ! Et quand Reza Issack et Yatin Varma sont venus chez nous, je vous garantis qu’ils nous enregistraient. Ce qu’ils ne savaient pas c’est que nous aussi, on les enregistrait ! Et qu’on avait déjà commencé les enregistrements depuis le 29 mai et que nous leur avons donné confiance en nous. Et ils ont tout déballé. Et ils nous ont montré à quel point la hiérarchie du gouvernement était impliquée dans cette affaire. Reza Issack nous a bien fait comprendre que Rashid Beebeejaun était au courant de tout ! Ek se noukipe rod kas la ? Eh ou la ! Il y a encore de bons psychiatres à Maurice, ils devraient aller les consulter !

 

Parlons de votre proximité avec le MSM.

 

(Soupir…) Dites-vous bien que j’ai été plus proche du MMM que du MSM ! C’était il y a à peu près 25 ans. Depuis, je reste loin de la politique. Je sais que l’on est en train d’insinuer que je suis proche de Pravind Jugnauth. Croyez-vous dans ce cas là que l’avocate Rubina Jaddoo allait me présenter une facture pour ses frais ? (NdlR : il nous montre la facture). J’ai fait un chèque et j’ai payé une partie pour que demain les politiciens ne viennent pas dire que les Jugnauth ou le MMM m’ont donné un avocat ! Et pour vous prouver à quel point je fais dans la transparence, je suis même prêt à vous divulguer pour qui j’ai voté en 2010 : Alan Ganoo, Maya Hanoomanjee et Hervé Aimée. Un MMM, une MSM et un PTr !

 

L’on dit que vous faites le catering pour les meetings du MSM ?

 

À aucun moment. Mais par contre, j’en ai fait beaucoup pour Xavier-Luc Duval – j’ai d’ailleurs en mémoire la fête qu’il a organisée quand il avait été décoré par le Premier ministre. Je fais du catering pour le centre Mandela, bref j’en fais beaucoup !

 

Avez-vous eu un terrain à Pointe-aux-Canonniers du MSM ?

 

Pas du tout. Par contre, je gérais un restaurant qui s’appelait «Restaurant Bar» et qui appartenait à Dinesh Ramjuttun. Le restaurant marchait tellement bien que Ramjuttun en a été jaloux. Il y a eu des divergences à propos du loyer, mais il a voulu l’augmenter de manière très déraisonnable et je suis finalement parti. Éventuellement le gouvernement travailliste a repris le terrain de Ramjuttun. Je suis ensuite allé ouvrir un autre restaurant à Trou-aux-Biches mais j’ai dû fermer à cause de ma santé.

 

Donc vous dites que jamais vous n’avez eu de terrain de l’État ?

 

Jamais. Je n’ai jamais demandé de faveur aux politiciens. J’ai acheté mon terrain à Flic-en-Flac il y a 13 ans. La transaction s’est passée devant notaire. Nous avons construit notre maison sans l’aide de quiconque et, à ce jour, je ne veux pas que quiconque du MSM ou du MMM me donne un coup de main. Je ne veux pas que ce combat soit politisé. L’opposition fait son travail et moi, je fais ce que j’ai à faire.

 

Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir à vous justifier ainsi, à exposer publiquement des choses qui devraient finalement être du domaine privé ?

 

Je suis obligé de le faire quand j’entends les gens dire que je mène ma bataille parce que je suis de tel ou tel bord politique ! Celui qui veut salir quelqu’un doit se salir la main avant !

 

Vous serez toujours connu comme celui qui a fait tomber un AG ; qu’est-ce que cela vous fait ?

 

Ce n’était pas notre but ! Nous, on voulait que mon fils aille en cour en tant que citoyen, que Varma aussi aille en tant que citoyen, pas en tant que ministre de la Justice, car le combat aurait été inégal. De forcer monsieur Varma à dire oui je l’ai fait et je suis désolé. Mais non, son orgueil le lui en a empêché !

 

«Pride goes before the fall» ?

 

Oui, l’orgueil l’a mené aujourd’hui à un lit d’hôpital. Vous savez, mon fi ls était très triste lundi quand il a appris que Yatin Varma a pris du poison et il m’a dit, c’est un homme comme nous et il est à terre et il faut arrêter de lui taper dessus. Il en avait les larmes aux yeux. Mais le lendemain, je lui ai montré une copie du rapport médical et je lui ai dit, «tu sais, un menteurrestera toujours un menteur».


 
 
 
Voici un extrait vidéo de cet entretien :