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Marchands ambulants : La mairie de Port-Louis choisit le «dialogue» plutôt que la «force»

11 août 2010, 00:00

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Marchands ambulants : La mairie de Port-Louis choisit le «dialogue» plutôt que la «force»

Pour certains, la municipalité de Port-Louis a cédé face à la fronde des marchands ambulants. Pour ces derniers, par contre, les conseillers font preuve de flexibilité en optant pour le dialogue.

La municipalité a décidé de suspendre, pour deux jours, les opérations visant à traquer les marchands ambulants qui laisseraient leurs étals dans les rues de la capitale en rentrant chez eux. Cette décision a été prise suite à une rencontre, qui a eu lieu, en fin d’après-midi, hier, mardi 10 août, entre les représentants des marchands ambulants et un comité de la mairie de Port-Louis chargé de se pencher sur la question.

Selon Mahen Goondeea, le président de ce comité, certains marchands ambulants ne se sont pas encore «prêts à déplacer leurs étals». «Nous avons eu une très longue réunion avec les marchands ambulants. Et nous avons décidé de leur accorder un ultimatum de deux jours. Nous sévirons passé ce délai», déclare Mahen Goondeea.

Ce dernier ajoute cependant que dans le cas de certains marchands ambulants, les étals qui ne sont pas démontables pourront être laissés sur place. A condition que cela ne gêne pas la circulation.

Cette prise de décision du président du comité chargé de se pencher sur le problème des marchands ambulants étonne quelque peu. En effet, le lundi 9 août, après une rencontre de plus d’une heure avec les marchands ambulants, Mahen Goondeea avait dit qu’une série d’inspections dans les rues de Port-Louis auraient lieu pour repérer ceux qui laisseraient leurs étals en place, après les heures de travail. Les autorités annonçaient alors que des sanctions sévères seraient prises à l’encontre de ceux qui violeraient les réglementations municipales et leurs étals emportés par la police.

Se pourrait-il que la mairie ait cédé face aux marchands réticents à l’idée de déplacer leurs étals ? «Cela fait quatre ans que cet étal se trouve à cet endroit. Je ne compte pas l’enlever. Je ne comprends pas ce que dit Mahen Goondeea, et je pense que lui non plus, il ne le sait pas  » nous confiait, hier mardi, un marchand opérant à côté du bâtiment Pailles-en-Queue. Cette rue, Sir-Célicourt-Antelme, est, de jour comme de nuit, bordée d’étals.

Interrogé sur sa décision d’offrir un nouvel ultimatum aux marchands malgré les règlements promulgués par la mairie, Mahen Goondeea répond: «Je préfère aborder les choses dans le dialogue que par la force. Je suis très satisfait de la collaboration des marchands ambulants.»