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Madagascar- Relance économique : La représente du PNUD optimiste

27 avril 2012, 00:00

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Fatma Samoura (à droite sur la photo)  croit au miracle malgache. Cette représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a en effet une vision optimiste sur l''''avenir de l''économie malgache, malgré ces trois années de crise.

Fatma Samoura  pense que la Grande île ne mettra pas trois ans, après la crise, pour retrouver sa situation économique de 2005. « Nous avons constaté dans le passé que Madagascar est très doué pour passer d''une croissance négative à une croissance positive. Je suis presque sûre que le pays mettra moins de deux ans à retrouver sa situation
de 2005 (soit une croissance économique de 4.6%) », indique-t-elle, en marge de la signature des conventions entre le PNUD et des institutions de microfinance à Andraharo, mercredi.

Cette vision optimiste de Fatma Samoura n''est cependant pas partagée par tous. En fait, des économistes ne sont pas réellement opposés à ce pronostic, mais ils pensent que de nombreuses conditions doivent encore être remplies. « Il faut d''abord faire un diagnostic, c''est-à-dire repérer et voir l''approfondissement du dégât, puis déterminer les solutions requises. Toutefois, si nous maintenons notre système de gestion, nous allons mettre 25 ans avant de retrouver notre situation d''avant la crise », explique Andriampeno Ramiliarison, un économiste. D''après cet expert, il faut d''abord une période de stabilisation et passer ensuite à la relance.

Absence d’une politique claire

Mais des économistes demeurent perplexes sur cette question de relance, étant donné l''absence d''une politique claire qui va dans ce sens. « Tous ceux qui sont passés au pouvoir n''ont pas vraiment cherché à élaborer une politique de relance mais ils ont seulement laissé leur empreinte. En fait, la stratégie de développement socio-économique à Madagascar n''a jamais été très claire », indique toujours l''économiste Ramiliarison.

La représentante du PNUD, croit pour sa part à ce changement, après la sortie de la crise. En plus, « si Madagascar réussit à organiser une élection acceptée par tous, je pense que la communauté internationale se réengagera à nouveau dans le secteur économique », avance-t-elle. Mais en attendant, « Madagascar a pris part à l''Objectif du millénaire du développement qui a comme but de réduire de 50% le taux de pauvreté en 2015. Il est ainsi du ressort de tous les Malgaches de faire en sorte pour l''atteindre et les autorités de faciliter l''accès au financement de la population », rappelle Fatma Samoura. Un objectif qui sera difficile à atteindre avec 75% de la population vivant au dessous du seuil de pauvreté.

(Source : Judicaëlle Saraléa/L’Express de Madagascar)