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Le procès du majordome du pape a commencé au Vatican

29 septembre 2012, 00:00

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Le procès de Paolo Gabriele, l’ancien majordome de Benoît XVI accusé d’avoir volé et diffusé des documents confidentiels pris dans les appartements du pape, s’est ouvert le samedi 29 septembre au Vatican.

Trois juges devront décider du sort de "Paoletto", comme l’appelait affectueusement le pape et aujourd’hui simplement présenté comme "l’accusé" dans les documents de l’instruction de cette affaire surnommée par la presse le "VatiLeaks".

Le procès a débuté à 09h30 (07h30 GMT) dans la petite salle d’audience lambrissée du Vatican, ornée d’un emblème papal au plafond.

Un groupe de huit journalistes a été autorisé à y pénétrer et informera les autres reporters du déroulement de la première audience, censée durer jusqu’à trois heures.

Les caméras de télévision ne sont pas admises dans la salle, pas plus que les magnétophones. Le Vatican a promis de diffuser toutefois une courte vidéo, sans le son, du début de chaque séance.

On ignore combien de temps durera le procès.

Paolo Gabriele, qui se voit comme un « agent infiltré de l’Esprit Saint » chargé de lutter contre la corruption dans l’Eglise, a été arrêté le 23 mai. Il est passible de quatre années de prison.

Comme il n’y a pas de prison dans le petit Etat du Vatican, l’ancien majordome, s’il est condamné et si le pape ne le gracie pas, devra purger sa peine dans un établissement pénitentiaire italien.

« Créer un choc »

Agé de 46 ans, père de trois enfants, Paolo Gabriele, qui reconnaît les faits, a expliqué aux enquêteurs avoir voulu « créer un choc » pour « ramener l’Eglise dans le droit chemin ».

Selon lui, le pape n’était pas « suffisamment informé » de ce qui se passait au sein de l’Eglise, sur fond d’affaires financières et d’âpres luttes de pouvoir.

La salle du tribunal, qui ne peut accueillir que quelques dizaines de personnes, voit se dérouler chaque année une trentaine de procès, surtout pour des délits mineurs comme des vols sur la place Saint-Pierre, a expliqué à la presse le professeur Giovanni Giacobbe, procureur à la cour d’appel du Vatican.

Paolo Gabriele sera jugé aux côtés de Claudio Sciarpelletti, un informaticien du Vatican accusé de complicité. Ce dernier risque un an de prison.

L’ancien majordome, qui possède la double nationalité italo-vaticane, aidait le pape à s’habiller, lui servait ses repas et l’accompagnait notamment lors de ses déplacements officiels à l’avant de la "papamobile".

Un chèque de 100 000 euros à l’ordre du pape, une pépite d’or et un livre du XVIe siècle ont été retrouvés à son domicile au cours d’une perquisition. Paolo Gabriele a assuré qu’il avait l’intention de rendre ces objets.