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La page Facebook d’une mineure détournée : un graphiste jugé vendredi

5 mars 2012, 00:00

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La page Facebook d’une mineure détournée : un graphiste jugé vendredi

Un habitant de Quatre-Bornes a finalement plaidé coupable vendredi avoir altéré la page Facebook d’une fille de 15 ans il y a trois ans. Il y a posté des messages indécents. La Cour intermédiaire se prononcera sur son cas en fin de semaine.

La modification de la page Facebook d’un tiers sans son autorisation peut mener à la prison. C’est ce que risque Rishi Sachin Teeluck, 29 ans, un graphiste de Quatre-Bornes, ce vendredi 9 mars en Cour intermédiaire où il est poursuivi pour avoir altéré la page d’une mineure.

Après avoir nié les faits, bien que des preuves matérielles l’accablent, l’habitant de Quatre-Bornes a reconnu sa culpabilité ce vendredi 2 mars. Il a admis avoir modifié l’adresse e-mail d’une adolescente, alors âgée de 15 ans, et d’avoir piraté sa boîte aux lettres électronique et posté des messages indécents ainsi que des photos obscènes sur sa page Facebook.

Les faits remontent à janvier 2009. La collégienne affirme avoir d’abord reçu des messages inconvenants d’une adresse qui s’apparente au sien ainsi que celle de l’accusé. En mai de la même année, les choses empirent : dans un mail, elle est menacée d’agression sexuelle et des messages scabreux invitant des hommes à prendre contact avec elle ont été postés sur sa page Facebook.

Accompagnée de son père, la jeune fille porte plainte à la Cybercrime Unit du Central CID et dit soupçonner Rishi Sachin Teeluck avec qui elle a discuté en ligne dans le passé. Un ordre d’un juge en Chambre pour vérifier l’ordinateur de l’accusé à son domicile et à son travail, dans une entreprise sérigraphique de Pailles, confirme les dires de la victime.

Le sergent Robin Bundhoo est parvenu à réunir les preuves nécessaires contre l’accusé deux mois plus tard. Il invoque alors son droit au silence et ne remet pas aux enquêteurs les codes d’accès des deux adresses e-mail qu’il a utilisées pour menacer l’adolescente, soutenant que celles-ci sont inopérantes.

Arrêté le 17 juillet 2009 et remis en liberté conditionnelle trois jours après, l’accusé a aussi été confondu par le constable Sobhun de l’IT Unit de la police. Il s’avère que les deux mails incriminants ont bien été envoyés à partir de son IP Address et de celui de son employeur.

Ajouté à cela, l’IT Unit de la police a découvert un fichier créé au nom de la collégienne et qui contenait des photos d’elle. Avec ce détail et le fait qu’il ait tenté d’accéder aux deux adresses e-mail qu’il a utilisées pour envoyé des menaces à la jeune fille, la police a estimé qu’un procès en vertu de l’Information and Communication Technology (ICT) Act de 2001 était amplement justifié.

Le jugement est donc attendu en fin de semaine.