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Grève générale en Grèce après quatre jours de violences

10 décembre 2008, 01:00

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Un grand rassemblement dans le centre d''''Athènes donnera ce mercredi matin le coup d''envoi d''une grève générale de 24 heures en Grèce, encore groggy après quatre jours de violences urbaines.

Le gouvernement conservateur de Costas Caramanlis, dont l''opposition réclame la démission et dénonce la gestion de la crise sociale et politique, a demandé en vain aux syndicats d''annuler la manifestation. Les organisations syndicales appellent à manifester devant le parlement à partir de 09h00 GMT, après une quatrième soirée d''émeutes dans la capitale et plusieurs autres villes du pays.

Ces violences, les plus graves depuis les manifestations de 1973 qui avaient conduit à la fin de la dictature des colonels, ont été déclenchées par la mort d''un adolescent de 15 ans tué samedi par la police dans un quartier contestataire d''Athènes. Elles se sont répandues comme une traînée de poudre, s''appuyant sur un vaste mécontentement à l''encontre du gouvernement, déjà ébranlé par des scandales et critiqué pour sa politique économique.
 
Costas Caramanlis a eu des entretiens de crise mardi avec les dirigeants de l''opposition en appelant à "un front uni contre ces actions illégales pour "condamner la violence, les pillages et le vandalisme".

Le chef de l''opposition socialiste, George Papandreou, a rejeté cette demande, estimant que la population avait perdu confiance dans le gouvernement. Il a réclamé des élections anticipées. "Nous sommes convaincus qu''il existe une crise bien plus profonde, une crise sociale, une crise morale", a déclaré le chef de file du Pasok. "Nous avons un gouvernement qui est incapable de faire appliquer la loi", a-t-il déclaré lors d''une veillée aux chandelles en mémoire du jeune Alexandros Grigoropoulos.

Les obsèques du jeune homme ont rassemblé quelque 5.000 personnes dans la banlieue d''Athènes. De nouveaux incidents ont éclaté à l''issue des funérailles. Les dégâts sont estimés en millions d''euros. Des magasins, des banques, des voitures ont été incendiés par dizaines.

Les services publics, les transports et de nombreuses entreprises devraient être affectés par l''appel à la grève lancé par les deux grandes fédérations du public et du privé.

REUTERS