Accusé d’avoir entravé le cours de la justice dans l’affaire des pots-de-vin à la Cour suprême jeudi 17 octobre, il avait affirmé être persécuté par la police. L’avocat Rama Valayden explique pourquoi la police veut le persécuter. Son épouse, elle, crie sa révolte.

«Je ne crois pas à un complot généralisé, mais je sais que l’ordre pour me nuire vient de très haut.» C’est ce qu’affirme Rama Valayden lors d’un entretien accordé à l’express dimanche. L’avocat fait l’objet d’une accusation de complot pour entrave à l’enquête policière relativement à l’affaire des jugements truqués en Cour suprême.

L’homme de loi est soutenu dans son combat par sa femme Taslima Valayden. Elle est persuadée d’une chose : quelqu’un, quelque part, cherche à nuire à son époux. «Personnellement, je pense qu’il y a quelqu’un qui essaye de déstabiliser Rama.» soutient cette dernière. Taslima Valayden affirme qu’elle n’a plus confiance en la police. Elle raconte qu’elle s’était également rendue aux Casernes centrales, le jeudi 17 octobre, dans le but de témoigner en faveur de son époux, mais les limiers du CCID, dit-elle, auraient fait fi de sa démarche : «J’ai en ma possession des preuves pouvant innocenter Rama, à savoir des SMS provenant de celle qui l’accuse mais les enquêteurs ont refusé de consigner ma déposition. Ces derniers avaient un seul but : arrêter Rama Valayden et le faire inculper suite à des allégations.»

C’est ce qu’affirme également Rama Valayden qui a déclaré en cour, jeudi 17 octobre, que la police le persécute. La police, qui a réagi aux déclarations de Rama Valayden dans un communiqué émis vendredi 18 octobre, parle notamment d’une tentative d’intimidation de ce dernier et soutient qu’elle ne compte pas se laisser faire.

Rama n’en démord pas, revenant sur l’accusation d’Akhee Bhikajee, il affirme que celle-ci aurait menti pour porter atteinte à l’un de ses employeurs, Mahendranath Dindyal. Elle avait soutenu que Rama Valayden aurait comploté avec un des directeurs de SMS Pariaz, Mahendranath Dindyal, pour qu’elle revienne sur sa déposition. «Je suis un collateral damage», explique-t-il. D’ailleurs, selon ses dires, la police l’aurait inculpé pour complot sans même aller vérifier des textos pouvant l’innocenter sur le téléphone d’Akee Bhikajee. Ils auraient même refusé de consigner toute sa défense selon lui.

Selon l’avocat, une section de la police l’aurait désigné comme l’ennemi parce qu’il aurait travaillé sur des «damning reports» telles que les affaires l’Amicale er Harte où il aurait démontré comment les enquêtes sont bâclées, sans compter qu’il s’apprête à contester juridiquement la nouvelle carte d’identité biométrique. Loin de s’avouer vaincu, Rama Valayden mène son enquête dans l’entourage du commissaire de police.