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AfriNIC assure seul la gestion des adresses africaines du Net

17 septembre 2004, 00:00

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Abdou Diouf, secrétaire général de l?Organisation internationale de la francophonie, a rendu visite mercredi après-midi au siège administratif d?African Regional Internet Registry (AfriNIC), nouveau registre d?adresses Internet pour l?Afrique, installé à la cybertour d?Ebène depuis peu.

Qualifiée par Abdou Diouf de véritable outil pour le développement de l?Afrique, cette association démarrera ses opérations en décembre.

A l?occasion de cette visite, Henri Vignal, ambassadeur de France, a offert, au nom du gouvernement français, 70 000 euros (environ Rs 2 380 000) à l?association pour l?aider à former des informaticiens africains.

Pierre Dandjinou, président d?AfriNIC et Adiel Akplogan, directeur exécutif de l?association ont jugé la présence de l?association sur le sol mauricien hautement symbolique et prestigieuse. L?établissement du quartier général de cet organisme non étatique et à but non lucratif à Maurice est un ?signal fort? du sérieux du pays en matière d?internet.

AfriNIC assumera également un rôle de formateur. ?Non seulement notre implantation lancera l?industrie de l?internet pour l?Afrique, mais nous assurerons également la communication entre les opérateurs et apporterons des services de formation?, confie Pierre Dandjinou.

Kenneth Yip Tong, directeur général de Paging Services, et Viv Padiachy, directeur chez Mauritius Freeport Development Company, tous deux membres de l?association mauricienne des opérateurs des technologies de l?information et de la communication (Tic), et directeurs d?AfriNIC, abondent dans le même sens. Kenneth Yip Tong estime que les ?Africains savent ce dont les Africains ont besoin?, tandis que pour Viv Padiachy ?jusqu?ici, les fournisseurs d?accès à l?internet (Fai) d?Afrique devaient s?adresser à une des quatre agences d?enregistrement d?adresses IP localisées sur d?autres continents. Maintenant, le processus sera effectué par des Africains pour des Africains.?

Faciliter les activités des Fai africains

Les Fai africains étaient, jusqu?ici, souvent confrontés à de multiples problèmes qui entravaient la progression de leurs activités, notamment le manque d?espace pour leurs adresses IP.

L?importance de l?existence d?un registre d?adresses Internet en Afrique peut échapper au non-initié. Mais qu?est-ce qu?un registre d?adresses Internet ?

Il faut savoir que chaque ordinateur connecté à l?internet est doté d?une adresse unique nommée ?adresse IP?. Chaque adresse est composée de 4 octets, du style ?194.127.145.2? (cette adresse est fictive). Cependant, pour l?usager, mémoriser une telle chaîne de nombres à chaque fois qu?il veut accéder à un site Internet est impossible. Aussi, le système des noms de domaines permet d?utiliser des lettres à la place des nombres. Pour exemple, au lieu de taper ?192.0.34.65?, il suffit de taper www.icann.org.

Malgré AfriNIC, le rôle pour octroyer et gérer les noms de domaines demeure pour l?instant entre les mains de l?Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) qui regroupe les cinq registres d?adresses Internet.

Depuis 1999, les quatre registres déjà existants ont alloué ou affecté plus de 313 millions d?adresses, dont 30 % par l?organisme Réseaux IP européens (Europe et, jusqu?à l?heure, Afrique du Nord), 32% par Asia Pacific Network Information Centre (région asie-pacifique), 36% par l?American Registry for Internet Numbers (Amérique du Nord et Afrique Australe dont Maurice) et 2 % par le Latin American & Carribean Internet Addresses Registry.

A partir de décembre prochain, l?octroi et la gestion de ces adresses pour le continent africain se fera uniquement par AfriNIC. Les opérations techniques sont domiciliés en Afrique du Sud, le centre de réplication (système de sauvegarde), quant à lui, a été implanté en Egypte. Le Ghana accueille, lui, le centre de formation de l?AfriNIC.