Trois mois après le début de l’enquête préliminaire, Sanjeev Nunkoo prendra connaissance aujourd’hui de la décision de la Cour de Pamplemousses quant à son implication dans cette affaire. Jusqu’ici, il n’a cessé de clamer son innocence.

C’est aujourd’hui que la magistrate Maryse Panglose Cala fera part de ses conclusions après l’enquête préliminaire suite au meurtre d’Hélène Lam Po Tang.

Le corps sans vie d’Hélène Lam Po Tang avait été retrouvé le 14 octobre 2010 à son domicile à Baie-du-Tombeau. Après avoir avoué les faits dans une déposition au début de l’enquête, Sanjeev Nunkoo a clamé son innocence lors de l’enquête préliminaire qui a débuté le 10 octobre dernier.

En cour de Pamplemousses, les hommes de loi de Sanjeev Nunkoo ont mis en lumière les inexactitudes dans l’enquête policière. Me Rama Valayden s’est évertué à démontrer que des objets comportant des indices n’avaient pas été saisis. Ou encore que son client n’était pas sur les lieux du crime, lorsqu’Hélène Lam Po Tang a été assassinée.

Les avocats de la défense sont impatients de prendre connaissance des conclusions de cette enquête préliminaire. Ils ont, durant les deux mois d’audience, essayé de prouver que leur client ne peut avoir tué la femme de son patron, et qu’elle était déjà morte à l’arrivée de leur client à Baie-du-Tombeau. En fait, le rapport d’autopsie du Dr Sudesh Kumar Gungadin situe la mort le 13 octobre à 23 heures, entre 30 à 36 heures ou plus avant la découverte du cadavre. Alors que Sanjeev Nunkoo dit dans ses aveux avoir tué Hélène Lam Po Tang le 14 octobre à 15 heures.

D’autres zones d’ombre subsistent, notamment concernant la présence de l’ADN inconnu d’un homme dans le véhicule de Sanjeev Nunkoo.

Durant l’enquête préliminaire, les preuves s’incriminent Sanjeev Nunkoo. La police et le Parquet ont voulu démontrer que c’est le suspect lui-même qui a commis le meurtre.

Le sang de la victime se trouvait sur le couteau retrouvé sous le Pont Colville-Deverell et également dans le véhicule de Sanjeev Nunkoo. Il a d’ailleurs avoué son forfait au numéro un du service médico-légal de la police le Dr Sudesh Kumar Gungadin. Si Sanjeev Nunkoo est envoyé aux Assises, il risque entre 45 et 60 ans de prison pour meurtre.