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Cancer: des mesures pour prévenir et mieux traiter la maladie

9 mai 2023, 21:02

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Cancer: des mesures pour prévenir et mieux traiter la maladie

Dans la lutte contre le cancer, l’apport des formateurs est vital. Un atelier de travail a débuté hier à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène. Le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, a annoncé qu’en 2021, 2 866 nouveaux cas et plus de 1 500 décès ont été enregistrés. Plusieurs projets ont été conçus pour contrer la maladie. 

En 2021, 1 575 personnes sont décédées des suites d’un cancer. Ce nombre comprend 777 hommes et 798 femmes. Durant la même période, 2 866 nouveaux cas ont été recensés par le National Cancer Registry. C’est ce qu’a déclaré le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, lors de l’ouverture d’un training for trainers workshop hier à l’hôtel Hennessy Park. Environ 80 personnes, issues des ONG et de divers ministères, entre autres, y participent. «Cet atelier de travail sert de plate-forme pour outiller les éducateurs en termes de connaissances, compétences et d’instruments pour bien disséminer les informations et faciliter les changements comportementaux ainsi que le combat contre la stigmatisation entourant le cancer», a-t-il déclaré. 

Il importe de savoir comment approcher la population pour mieux la sensibiliser et l’encourager à se faire diagnostiquer. «Il faut prendre plus de précautions face à la maladie», rappelle le ministre. Parmi les cancers les plus communs, on trouve ceux de la prostate chez l’homme et du sein chez la femme. «Ce workshop va habiliter les formateurs à devenir des catalyseurs du changement», souligne Kailesh Jagutpal. Globalement, le cancer a entraîné environ dix millions de décès en 2020 et affecte des millions de vies. À l’échelle locale, le ministère de la Santé s’emploie constamment à sensibiliser au diagnostic précoce et aux symptômes du cancer. 

Mention a été faite du Breast and Cervical Cancer Screening Programme dans la communauté et sur les lieux de travail notamment pour les personnes mariées ou sexuellement actives âgées de 25 à 65 ans. De nouvelles technologies sont également mises à contribution pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. D’ailleurs, a fait ressortir le ministre, 10 000 femmes ont été dépistées en 2022. Et lorsque des anomalies ont été découvertes, les patientes ont été référées aux hôpitaux régionaux pour des soins et suivis. Dans les écoles, des causeries médicales sont effectuées. 

Parmi les projets en préparation, on trouve un programme de vaccination contre le virus du papillome humain pour les garçons et les filles âgés de 9 à 15 ans. De par la hausse des cas de cancer du sein, mise en exergue par le Registre national du cancer, une «breast clinic» sera instituée. À la mi-mai 2023, un chirurgien étranger spécialisé dans ce domaine sera recruté pour travailler en milieu hospitalier. «Il pourra établir un programme pour la prise en charge des patientes concernées ainsi que les étapes de reconstruction et de suivi requises», soutient-il. 

Parallèlement, un projet de dépistage national du cancer colorectal est en préparation avec l’aide du professeur Morea du Royaume-Uni. D’après Kailesh Jagutpal, entre 30 et 50 % des cancers peuvent être évités. La prévention offre la stratégie à long terme la plus rentable pour le contrôle de la maladie. D’où l’élaboration d’un National Cancer Control Programme 2022-2025 pour réduire l’exposition aux facteurs de risque du cancer. Des efforts nationaux seront également consentis pour faire face au fardeau lié à la maladie. Ceux-ci reposent sur trois axes : guérir les patients, prolonger leur vie et leur assurer une bonne qualité de vie à travers le dépistage précoce et l’éducation. Le «National Cancer Hospital» sera doté de 200 lits et sera inauguré à la fin de 2023 ou au début de 2024. Il sera pourvu d’équipements technologiques avancés. 

Pour sa part, le Dr Anne Marie Ancia, représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Maurice, a expliqué que de nos jours, le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde. «Une personne sur six meurt de cancer. Il nous faut agir. Cet atelier de travail fait partie de la stratégie de closing the gap entre les pays développés et ceux qui le sont moins. Il est crucial de savoir comment prévenir le cancer et prendre les mesures face aux facteurs de risque. On doit donner ces informations à la population», a-t-elle soutenu. Elle a mis l’accent sur le dépistage dès l’apparition des premières lésions, ce qui augmente les chances de survie.
 

Levée de l’état d’urgence par l’OMS pour le Covid-19: la vigilance reste de mise localement

<p>La fin de l&rsquo;état d&rsquo;urgence sanitaire mondial annoncée par l&rsquo;OMS ne veut pas dire pour autant que les mesures prises localement arrivent à terme. Selon le ministre Kailesh Jagutpal, ces dernières semaines, le nombre de cas positifs a augmenté à Maurice. En raison des comorbidités, la prudence prime. <em>&laquo;Comme nous arrivons en hiver, les contaminations peuvent survenir. Nous n&rsquo;allons pas enlever toutes les mesures. Ce sera graduel. Entre-temps, il faut maintenir les précautions surtout pour les personnes les plus vulnérables&raquo;</em>, a-t-il affirmé.&nbsp;</p>

<p>Quid des vaccins pour les nouveaux variants ? Le ministre évoque un sondage d&rsquo;opinion pour déterminer la demande par rapport à la vaccination. Celui-ci a été effectué auprès des personnes âgées suivant des traitements via la Sécurité sociale et en milieu hospitalier. <em>&laquo;Les résultats démontrent que 30 % souhaitent faire le vaccin. Nous avons écrit à Pfizer pour demander les dates de livraison possibles et de péremption. En attendant sa réponse, nous utiliserons les vaccins en stock.&raquo;</em></p>