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Chômage technique à la MTCSL: stress permanent pour les employés…

23 avril 2023, 16:00

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Chômage technique à la MTCSL: stress permanent pour les employés…

Plusieurs employés de la Mauritius Turf Club Sports and Leisure Limited, filiale du Mauritius Turf Club, ont reçu cette semaine une correspondance de leur employeur leur demandant de ne plus se rendre sur leur lieu de travail, étant donné que la compagnie est en liquidation. Celle-ci ajoute qu’ils demeurent ses employés pour l’heure et que ce n’est nullement une fin de contrat. Les principaux concernés, eux, sont inquiets.

«Comment faire face à cette situation qui impacte grandement notre vie ?» se demande d’emblée un des employés travaillant depuis six ans à la Mauritius Turf Club Sports and Leisure Limited (MTCSL) à qui nous avons parlé. Il explique qu’il ne dort plus, ne mange presque plus et qu’il est rongé par un stress permanent. D’autant plus qu’il y a quelque temps, juste avant d’avoir cette mauvaise surprise de son employeur, il a appris qu’il allait être papa. «Ma femme a une grossesse à haut risque avec plusieurs complications de santé. Je dois trouver de l’argent pour payer ses traitements. Je ne sais vraiment plus quoi faire.»

Abattu devant le mauvais sort de la vie, il confie ne pas pouvoir demander à sa femme de travailler encore plus surtout dans la situation actuelle. «Ou pé konpran dan ki sitiasion mo été?» Alors qu’il devait respirer la joie d’être père, il cherche désormais tous les moyens pour garder la tête hors de l’eau. D’autant plus, indique-t-il, qu’il a aussi des dettes à rembourser.

Il indique aussi avoir les pieds et poings liés à la MTCSL dans le sens où il ne peut pas faire un autre travail entre-temps pour subvenir aux besoins de sa petite famille. «Nous ne sommes même pas sûrs d’avoir notre salaire d’avril. Si on travaille ailleurs, on peut nous accuser d’avoir enfreint les conditions de notre contrat avec la MTCSL.» Il confie avoir postulé dans quelques sociétés, sans succès. «Ou koné koman inn vinn difisil pou gagn travay aster.»

Un autre employé avec 28 ans d’expérience dit ne plus «vivre». «Népli koné ki pou fer! Térib séki pé arivé la.» Il soutient que même si la MTCSL décide de leur verser leur basic salary ce mois-ci, ils ne pourront pas sortir la tête hors de l’eau. «Avec Rs 12 000, est-ce qu’une personne peut vivre maintenant, en sachant que nous avons des enfants, une famille à nourrir, un loyer et des factures à payer ?»

Pour ceux ayant des enfants en bas âge, c’est un «crime». Car les Rs 12 000 ne suffisent pas pour les couches, le lait et les frais médicaux s’ils tombent malades. «Mo dir ou fran, mo telma strésé ki mo népli rékonet momem. Je ne suis plus ce que j’étais avant. Je croule sous le stress, j’ai beaucoup maigri. Mes proches ne me reconnaissent plus.» Il confie qu’il est vraiment très difficile de trouver un travail après 28 ans passés dans une société. «Bizin pran an konsidérasion mo laz tousala!»