L'express leaks du dimanche 9 avril au vendredi 14 avril 2023

Terrain glissant

Une députée du gouvernement craint pour sa sécurité. Elle a réduit ses sorties sur le terrain depuis trois semaines. Cela, après une ‘site visit’, où elle a dû partir après avoir subi des reproches virulents.

L’inquiétude

Un avocat d’affaires a eu fort à faire pour convaincre un investisseur que Maurice est un État de droit. Il a exprimé ses craintes à son conseiller légal après les récents événements au Parlement.

Mainmise

Les employés de la MBC devront s’attendre à tout avec une direction qui veut à tout prix prendre le contrôle du syndicat. Après avoir raté le Nomination Day, c’est à coup de pétition qu’elle a essayé de renverser la vapeur pour finalement parvenir à ses fins. Elle a pu faire adopter, à mains levées, une résolution pour que des élections soient organisées avec cette fois-ci, une équipe qu’elle a désignée. On dirait que le petit chef qui a connu une semaine obscure après avoir perdu son animal domestique – ce qui aurait pu déclencher un sujet au JT – n’a pas eu de peine à transmettre son regard de chien battu à ces employés qui contemplaient un vent de changement avec au moins un forum neutre.

Oubli ou…

Le grand absent à l’Assemblée nationale mardi, alors que Maneesh Gobin répondait à la PNQ, était le conservateur des Forêts. Sa présence était, comme dit l’Anglais, ‘mandatory’, car c’est lui qui aurait dû, si besoin était, fournir les éléments de réponses au ministre lors de la tranche des interpellations supplémentaires. La gestion des chassés, rappelons-le, tombe sous la responsabilité directe du département des Bois et Forêts et par extension sous le conservateur des Forêts. Or, mardi, ce dernier avait tout simplement ‘oublié’ qu’il devait être cravaté et costumé pour avoir accès à l’hémicycle, selon le code vestimentaire établi. Alors qu’il se faisait refouler. il a soutenu avoir ‘oublié’ sa veste chez lui. Piètre excuse qui n’a convaincu personne. Cet ‘oubli’ a interpellé plus d’un, dont ses pairs des Bois et Forêts, car on estime qu’à ce niveau de responsabilité, un tel ‘oubli’ est considéré limite ‘suspect’. D’autant plus que le leader de l’opposition avait annoncé la couleur depuis la veille. Qui plus est, le conservateur, qui est aussi en passant le représentant de la FAO à Maurice et jouit donc d’un statut ‘d’ambassadeur’, était au ministère jusqu’à fort tard dans la nuit de lundi pour justement préparer des éléments de réponses pour la PNQ.

Les dessous d’une PNQ

À 11 hrs, mardi, le libellé de la PNQ n’était toujours pas finalisé. Normalement, le leader de l’opposition propose un ‘draft’ qui est ensuite approuvé ou amendé par la clerk de l’Assemblée et le bureau du speaker, en conformité avec les standing orders sur la recevabilité des PNQs. Pour la deuxième PNQ de cette présente session, il aura fallu attendre un peu avant 11 heures pour qu’on approuve la version finale et que celle-ci soit enfin postée sur la page de l’Assemblée nationale. Pour info, seul le mot «IF» a été ajouté à la partie (C) de la question initiale.

5125, pas 5124 !

Une polémique est venue se greffer sur les célébrations du nouvel an tamoul. Une poignée de Mauriciens de foi tamoule pensent que nous sommes entrés en l’an 5124 (pourtant déjà célébré l’an dernier). Ce qui a donné lieu à d’âpres débats sur la toile. Mais la sagesse conventionnelle s’est rangée du côté de la majorité qui célèbrent le 5125e an du calendrier tamoul. Deux rallyes, l’un dans le Nord et l’autre dans le Sud, ont ponctué les célébrations hier.

Candidat à tout prix

Un économiste qui se fait un devoir d’intervenir le plus souvent possible dans le débat public (même s’il n’est pas au pays) a surpris son entourage quand il a rencontré en catimini Pravind Jugnauth. Il négocierait un ticket au numéro 13 en remplacement de Renganaden Padayachy. Il était sur la liste des candidats potentiels du PTr mais n’a pu avoir de garantie formelle qu’il serait membre du Cabinet. Du coup, il fait monter les enchères en essayant de croquer la banane par les deux bouts...