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Victime de violences conjugales, Rajwantee finit par ébouillanter son mari...

25 décembre 2022, 22:00

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Victime de violences conjugales, Rajwantee finit par ébouillanter son mari...

Elle ne supportait plus les coups, les injures, la maltraitance. Après des années de souffrance, elle a craqué et commis l’irréparable. Après l’avoir menacé de mort, elle est passée à l’acte, au bout de 30 ans de mariage…

Cela faisait des années qu’elle était victime des coups de son conjoint. Dans la soirée du 22 décembre 2016, cette femme de 54 ans n’aurait pas supporté un énième abus. Elle a ébouillanté son époux et l’a laissé agoniser dans la cuisine...

Dayanand Gopaul, 64 ans, devenait violent à chaque fois qu’il consommait de l’alcool, selon ses dires. Il lui faisait constamment des reproches, qu’elle n’arrivait plus à supporter. Le jour du drame, Rajwantee Gopaul avait été encore une fois injuriée et maltraitée par Dayanand, gardien de profession. Elle a alors proféré des menaces de mort à son encontre avant de passer à l’acte, déversant un récipient d’eau chaude sur lui.

Par la suite, elle l’a laissé agoniser dans la cuisine de leur maison sise à Argy, Flacq. C’est un proche du couple qui a alerté la police. Une fois sur les lieux, la police a retrouvé la ‘victime’ à demiconsciente. La partie supérieure de son corps était partiellement brûlée. Le Service d’aide médicale d’urgence a été mandé sur place et le blessé évacué vers l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos. Selon le personnel soignant, son état de santé était jugé inquiétant.

Rajwantee Gopaul s’était rendue à la police le même jour. Elle a passé la nuit en cellule et a été traduite au tribunal de Flacq le lendemain sous une charge provisoire de tentative de meurtre. Quatre jours plus tard, Dayanand Gopaul a succombé à ses brûlures à l’hôpital.

Le jour des funérailles, l’un des fils du couple, Rajiv, était revenu sur le quotidien de ses parents, mariés depuis une trentaine d’années. Il avait raconté qu’il assistait, pendant son enfance, à de violentes scènes de ménage. Son père insultait et frappait sa mère. «Mo mama ti népli kapav tini», avait-il soutenu avant de préciser qu’il n’était pas à la maison le jour du drame. L’accusation de tentative de meurtre a été entre-temps modifiée en meurtre. «Ce n’est pas évident ce que je vis en ce moment. Je ferai tout mon possible pour faire libérer ma maman. Je sais ce qu’elle a vécu avec mon père. Pour moi, elle est innocente», avait par ailleurs, confié le fils.

Selon ses dires, son père aurait commencé à insulter sa mère, lui reprochant d’entretenir une relation extraconjugale, avant de la frapper, le jour du drame. D’où le fait que la situation aurait dégénérée. «J’ai reçu l’appel d’un proche qui m’a informé que l’ambulance avait conduit mon père à l’hôpital, alors que la police avait arrêté ma mère», avait alors raconté Rajiv à l’express. «Sa zour-la, linn (NdlR, Dayanand) dépas limit…» Rajwantee Gopaul avait été libérée sous caution, après sa comparution au tribunal. Mais elle devait être de nouveau arrêtée après le décès de son époux.

Selon des sources policières, elle serait aujourd’hui une femme libre. Nous avons essayé de la retracer, mais en vain.