Publicité

Covid-19: les fonctionnaires non-vaccinés font leur bilan

13 décembre 2022, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Covid-19: les fonctionnaires non-vaccinés font leur bilan

Alors que certains fonctionnaires non-vaccinés ont confié qu’ils ont subi beaucoup de pression de la part de leur hiérarchie, ils se disent confiants de ne pas avoir cédé, même si les analyses répétées ont coûté une fortune. D’autres sont satisfaits de ne pas avoir fait tous les «shots», surtout quand ils voient qu’en public, le brassage de masqués et de non masqués est sans limite. D’autres encore espèrent une révision de la loi pour mettre fin aux tests hebdomadaires obligatoires.

Nouvelle semaine et nouveau test antigène à l’horizon. Wassim s’y prépare sans trop broncher. «Je ne pense pas à la dépense. Ne pas avoir fait le vaccin est une bénédiction déguisée quand j’entends mes collègues se plaindre que leur vie n’est plus la même depuis la vaccination. Il y a des effets secondaires.» Il dit se sentir bien, même s’il a eu le Covid-19. Le plus pénible pour lui ces deux dernières années aura été la pression au travail. «J’ai dû subir une pression continue de ma hiérarchie. Mais j’étais prêt à tout.» Il n’est pas le seul à parler de contrainte.

C’est aussi le cas de Reina, éducatrice d’un collège d’État. «La direction a exercé une pression sur les non-vaccinés. On devait répondre à des mails tout le temps. Cela devenait du harcèlement. Ceux ayant reçu une dose et qui ne voulaient pas du deuxième recevaient des appels continus. C’était stressant.» Toutefois, la non-vaccination a un coût et le porte-monnaie en a souffert. «Il fallait compter Rs 2 100 chaque semaine, sans oublier les frais de transport car tous les laboratoires n’offraient pas ce service. On a opté pour un laboratoire qui nous a fait une ristourne.» C’est par croyance qu’elle a refusé le vaccin. «Étant végétarienne, j’avais entendu et lu des choses à ce sujet, et j’ai préféré éviter le vaccin. L’on disait aussi à celles voulant avoir des enfants d’éviter le vaccin. Je me suis basée dessus.»

En tout cas, Devanand ne se plaint pas des tests antigènes. Cet employé d’un ministère ajoute que l’administration a été un peu dans le flou sur ce test hebdomadaire. «Dans un communiqué, on a dit que les tests PCR/antigène étaient obligatoires. Mais après, ils ont arrêté de demander une preuve. Tant mieux pour moi.» Toutefois, il ne serait pas contre une révision de la loi pour annuler ce test hebdomadaire. «Surtout quand on voit les gens circuler partout sans masque. Pourquoi insister pour le test ? Surtout qu’il faut payer alors que nous payons déjà la taxe au gouvernement.»

Après deux ans, ces fonctionnaires non-vaccinés sont exaspérés du sérieux coup qu’ont pris leur budget et leur vie quotidienne. Ils n’ont certes aucun regret mais ils espèrent que les autorités reverront leur décision… En tout cas, ils devront prendre leur mal en patience car la période de quarantaine ne prendra fin que le 28 février 2023.

Allégement des restrictions en Chine

Les dernières manifestations en Chine ont donné raison aux habitants. En effet, les autorités ont assoupli les restrictions. À Shanghai et Beijing, les commerces ont réouvert et les tests PCR ont été réduits. «Les voyageurs n’auront plus à se tenir loin d’un lieu public. Ils peuvent avoir accès aux supermarchés, aux restaurants, sans produire un test négatif datant de moins de 48 heures», confie un Mauricien sur place. Et ceux ayant été en contact avec une personne infectée pourront rester cinq jours en isolement chez eux et non dans des centres de quarantaine. Cela fait trois ans que le Chine et ses habitants ont vu leur quotidien perturbé par des confinements et tests PCR à grande échelle. L’Organisation mondiale de la santé a salué cet assouplissement des restrictions.