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COP 27: Maurice prend son PEID en main

12 novembre 2022, 20:00

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COP 27: Maurice prend son PEID en main

Maurice est représenté à la 27e «Conference of Parties» (COP) par une délégation du ministère de l’Environnement. Kavydass Ramano, le ministre de tutelle, s’est rendu en Egypte en cette fin de semaine et prononcera son discours ce week-end.

Le ministère de l’Environnement souligne que la délégation mauricienne présente à la COP y défendra les intérêts du pays. Considérée comme une COP africaine, les attentes sont grandes pour ce qui est des enjeux plus pertinents pour l’Afrique et les pays en voie de développement, vulnérables face aux pires impacts du changement climatique. Ces thèmes doivent être au cœur des débats pour la partie mauricienne ainsi que ceux de l’adaptation au changement climatique, du financement climat, des besoins en termes de développement des capacités et du transfert des technologies.

Maurice étant un Petit Etat Insulaire en Développement (PEID) se retrouve en première ligne des impacts du dérèglement climatique. Son souhait est que les choses avancent rapidement avec des actions concrètes, indique-t-on au ministère de l’Environnement. La participation de Maurice est considérée comme importante et démontre la solidarité avec les PEID et les pays africains pour plaider une cause commune.

Afin de mieux défendre les intérêts de Maurice à la COP 27, une série de consultations avec les parties prenantes a eu lieu pour l’adoption d’une position nationale. Des discussions avec les partenaires ont eu lieu sur des sujets «très importants» pour Maurice comme «l’atténuation, l’adaptation, le financement climat, et la question de l’égalité des genres».

Pour le financement climatique, Maurice exhortera les bailleurs de fonds à honorer les engagements qu’ils ont pris lors de la COP 26. L’Etat mauricien veut que l’allocation de financement pour l’adaptation soit égale à celle de l’atténuation.

Il est aussi souhaité que le processus d’accès aux fonds pour le changement climatique soit simplifié, que les procédures soient accélérées et que la vulnérabilité climatique soit identifiée comme critère de financement concessionnel au lieu du PIB/revenu national brut.

Maurice étant vulnérable aux effets néfastes du changement climatique, notamment une augmentation des inondations et des sécheresses, des glissements de terrain, des cyclones tropicaux violents, des ondes de tempête et de marée et une élévation du niveau de la mer, l’adaptation reste une priorité. Pour ce faire, une planification sectorielle à long terme est préconisée. Celle-ci est basée sur les données, accompagnée d’un transfert de technologie et d’un renforcement des capacités. Il est souhaitable qu’un mécanisme de subvention d’adaptation inconditionnelle spécifique aux PEID soit opérationnel le plus tôt possible.

Pour l’atténuation, la communauté internationale sera appelée à s’engager à adhérer à une trajectoire d’émissions de 1,5 degré Celsius et à éliminer progressivement le charbon et toutes les subventions aux fossiles.

Concernant le genre et le changement climatique, la demande de Maurice portera sur le soutien de la communauté internationale pour lui permettre de continuer à renforcer les capacités des parties prenantes, hommes et femmes compris, afin de permettre une approche plus large et sensible au genre dans nos actions climatiques et de développement durable.