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The PLEDGE on Food Waste: pour réduire le gaspillage alimentaire

13 octobre 2021, 19:00

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The PLEDGE on Food Waste: pour réduire le gaspillage alimentaire

LightBlue Environmental Consulting implante un programme conçu pour réduire le gaspillage alimentaire et économiser les coûts, combinant technologie, système de certification, formations techniques, analyses des données et accompagnement à la performance, tout en encourageant la participation de l'écosystème local de fournisseurs de solutions anti-gaspillage.  

Benjamin Lephilibert, fondateur et directeur général de LightBlue, une société reconnue par les Nations unies, explique «qu’il travaille sur la prévention du gaspillage alimentaire, en particulier dans l’hôtellerie et la restauration, depuis huit ans. Ces années d’expérience sont résumées dans le projet Food Waste Prevention program in Mauritius. C’est la première fois que la société regroupe des solutions en un seul projet dans une destination, comme c’est le cas à Maurice».

Le projet pilote, sur six mois, a été lancé en juin à Maurice, à la suite de l’appel de Business Mauritius et le soutien financier du Human Resource Development Council (HRDC) pour réduire le gaspillage alimentaire, en ligne avec l’Accord de Paris visant à réduire les émissions carbone de 30 % d’ici 2030 et les objectifs de développement durable 2, 12, 13 et 17 de des Nations unies. Cette collaboration a été rendue possible grâce à Living Labs Federation. Huit hôtels, dont Constance Belle Mare Plage, LUX* Le Morne Resort, ou Veranda Tamarin Hotel & Spa ainsi que deux cantines de la Mauritius Commercial Bank y participent pour réduire le gaspillage alimentaire, réduire les coûts inutiles et les impacts environnementaux négatifs, pour atteindre la certification internationale et la norme de référence The PLEDGE on Food Waste. 

Cette dernière implique une combinaison de solutions qui permettent l’adoption des mesures nécessaires pour minimiser le gaspillage alimentaire, un problème global ayant un sérieux impact environnemental, social et économique, et à Maurice particulièrement. Un des aspects du programme consiste à apprendre à mettre en place un système d’enregistrement des pertes du gaspillage alimentaire (food waste monitoring) en utilisant le Food Intel Tech (FIT) de LightBlue qui permet de répondre aux questions clés auxquels les pilotes n’ont souvent pas de réponses, comme combien, où, quand et pourquoi le gaspillage alimentaire a lieu et ce qui va à la poubelle. « Cette technologie a un système d’enregistrement dans les cuisines et les informations sont reliées directement à un logiciel qui analyse les données, répond aux questions clés et réduit le gaspillage alimentaire. » Parallèlement, les équipes sont formées à la certification The PLEDGE on Food Waste, à travers une approche holistique qui comporte 95 critères, articulés en sept pilliers. 

Ces 95 critères sont un condensé de toutes les conditions nécessaires pour minimiser le gaspillage alimentaire. Le rôle des équipes en cuisines est central, mais également d’autres départements clés sont impliqués, tels que le service, les finances, les ressources humaines et le marketing. Un des pilliers explique comment mettre en place The PLEDGE on Food Waste dans les restaurants d’hôtels ou les cantines et interagir avec le client de manière subtile pour l’influencer à réduire le gaspillage alimentaire. «Ce ne sont pas des mesures où, par exemple, le client doit payer le surplus ou le client qui ne finit pas son assiette est pointé du doigt», précise Benjamin Lephilibert. «C’est davantage une démarche où l’organisme qui met en place la certification trouve des moyens pour communiquer avec le client sur ce qu’il fait en interne pour prévenir le gaspillage alimentaire au maximum et l’influencer.» Comme certains des établissements hôteliers étaient fermés, les données quantifiées ont commencé pour la plupart le 1er octobre, à la réouverture des frontières. L’enregistrement des données se fait tous les jours, matin, midi et soir, en volume de gaspillage par couvert et ce qu’il faudrait réduire. 

Le ‘food waste monitoring’ durera au minimum six mois. Aux dires de notre interlocuteur, un maximum d’établissements susmentionnés aura passé la certification d’ici décembre, si tout se passe bien. Ils devront avoir mis en place au moins 78 des 95 critères. Il y a des critères bonus qui leur permettraient d’avoir un score plus important et un classement bronze, silver, gold et all-star, si l’établissement est conforme à 100 %. Mais les résultats quantitatifs de l’impact de la prévention sur le gaspillage alimentaire et les rapports devraient être prêts en février-mars 2022. Pour motiver les participants, les quatre restaurants les plus performants seront récompensés dans quatre catégories –  score le plus élevé pour la certification The PLEDGE on Food Waste ; plus grande réduction des déchets alimentaires par couvert ; plus grande réduction du total des déchets alimentaires et réduction en équivalent de CO2 et zéro déchets alimentaires mis à la décharge.  

Si c’est le projet pilote est un succès, le concept The PLEDGE on Food Waste pourrait être d’implémenté comme standard national dans l’hôtellerie et la restauration collective à Maurice. Ce nouveau concept est testé à petite échelle pour pouvoir être répliqué à grande échelle dans d’autres destinations. Le projet pilote à Maurice servira ainsi de cas d’étude.  

146 662 tonnes de nourriture jetées par an  

Le gaspillage alimentaire a un impact social, environnemental et financier. Ce qui rend la prévention très importante. Selon les chiffres de Statistics Mauritius de 2019, 146 662 tonnes de nourriture sont jetées chaque année. 27 % des déchets mis à la décharge sont des déchets alimentaires. Il est aussi noté que les entreprises alimentaires gaspillent trois à huit fois plus qu’elles ne pensent sans la mise en place d’un système pour contrôler les déchets alimentaires.