En prévision de la fête nationale américaine du 4 juillet, Los Angeles va organiser mercredi un programme de «rachat de feux d'artifice», dont la vente, la possession et l'usage sont interdits dans la ville, calqué sur les nombreux programmes de rachat d'armes à feu aux Etats-Unis.

Cette initiative, lancée en partenariat par une élue locale et la police de Los Angeles, permet de remettre de manière anonyme les fusées et autres engins pyrotechniques illégaux aux policiers en échange de billets pour des matchs de baseball ou des bons d'achat dans des grandes surfaces.

«L'an dernier, avec la pandémie et l'obligation d'annuler les feux d'artifice organisés pour le public, nous avons enregistré une hausse des appels de 72%» pour signaler des usages prohibés de tels engins, a indiqué mardi le chef de la police, Michel Moore.

Au total, quelque 6.000 appels ont été reçus et plus de quatre tonnes de feux d'artifice ont été saisies, a-t-il souligné.

Le programme de rachat est organisé dans la vallée de San Fernando, dans le nord de Los Angeles, une zone aride particulièrement concernée par ce phénomène.

Outre le risque accru d'incendie et d'accidents corporels, ces tirs de feux d'artifice par des particuliers aggravent considérablement la pollution. Selon les autorités de contrôle de la qualité de l'air, la concentration en particules fines dans l'air durant la nuit du 4 juillet 2020 était 70% plus élevée que les années précédentes.

Michel Moore a également prévenu que ses hommes allaient renforcer leurs contrôles auprès des détaillants et fabricants de feux d'artifice qui vendent illégalement leurs produits.

La semaine dernière, le procureur de Los Angeles avait sommé les principales plateformes internet proposant ces produits à la vente en ville -- dont Facebook Marketplace et Craigslist -- de retirer ces publicités, sous peine de poursuites en justice.

La ville de Pomona, à l'est de Los Angeles, offre quant à elle une récompense de 500 dollars pour toute information menant à l'arrestation de personnes vendant ou stockant illégalement des feux d'artifice.

Dans la ville voisine d'Ontario, deux personnes étaient mortes en mars dernier dans l'explosion d'une grande quantité de feux d'artifice stockés dans la maison où elles se trouvaient.