Un quadricolore géant étendu au sol. Place des Nations à Genève. Juste en face du Palais des Nations, siège de l’Office des Nations unies. C’est en ce lieu hautement symbolique qu’un groupe de Mauriciens a tenu à faire entendre la voix des Agaléens. Hier après-midi, s’est tenue la manifestation organisée par Padma Utchanah du Ralliement Citoyen pour la Patrie, Mario Pointu et les Mauriciens du monde.

Ils étaient plusieurs compatriotes vivant en France à avoir fait la longue route jusqu’en Suisse pour apporter leur soutien à cette contestation dont l’objectif principal est de réclamer que l’accord entre l’Inde et Maurice, concernant l’utilisation d’Agalega soit rendu public. Cela, alors que les images du chantier en cours contribuent à alimenter les craintes qu’Agalega soit en pleine transformation en base militaire.

Une lettre, signée Padma Utchanah et Mario Pointu, a été adressée à la Haute commissaire aux droits de l’Homme, dont le bureau se trouve au Palais des Nations. Les signataires y déplorent que «les gouvernements mauriciens, après avoir systématiquement nié toute cession d’Agalega à l’Inde, ont refusé de rendre public le contenu des accords conclus avec l’Inde. Il s’agit d’une atteinte à la liberté d’information de l’ensemble des Mauriciens, y compris la population d’Agalega». Les signataires ne manquent pas de rappeler que les femmes enceintes vivant dans l’archipel doivent venir accoucher à Maurice, «de sorte qu’il n’y ait plus de natifs d’Agalega».

Alors que les travaux de construction de la piste d’atterrissage et de la jetée «dénaturent leur habitation».