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AstraZeneca, Sinovac, Spoutnik: ce que vous devez savoir sur les vaccins

15 mars 2021, 12:33

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AstraZeneca, Sinovac, Spoutnik: ce que vous devez savoir sur les vaccins

Autorisés, en voie de l’être ou en cours d’examen,  voici le point sur les vaccins contre le Covid-19 disponibles à travers le monde après le feu vert européen donné jeudi dernier, 11 mars, à celui de Johnson & Johnson :

Ils sont déjà là :

Pfizer/BioNtech : Vendu sous le nom commercial de Comirnaty, ce vaccin est autorisé dans l’Union européenne (UE), aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et dans de nombreux autres pays. Développé par le géant américain Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech, il est basé sur la technologie de l’ARN messager (NdlR, issue de la transcription d'un gène et qui permet la synthèse d'une protéine. Sont comme ces copies, des molécules chargées de transmettre l'information codée dans notre précieux génome, pour permettre la synthèse des protéines nécessaires au fonctionnement de nos cellules) et ses essais cliniques ont mis en évidence un très fort taux d’efficacité
(95 %).

Moderna : Autre vaccin à ARN messager, il a des caractéristiques très proches de celui de Pfizer/BioNtech, avec 94,1 % d’efficacité. Ce vaccin américain est autorisé dans l’UE, en Amérique du Nord, au Royaume-Uni (où il n’est toutefois pas encore disponible) et dans quelques autres pays, comme Israël ou Singapour.

AstraZeneca/Oxford : Conçu par l’université anglaise d’Oxford et le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, ce vaccin utilise une technologie différente, dite «à vecteur viral». Il est autorisé dans l’UE, au Royaume-Uni et dans certains autres pays comme l’Inde (où il est vendu sous le nom de Covishield). Il est efficace à 60 % selon l’Agence européenne du médicament (EMA), tout en étant moins cher et plus facile à stocker que les deux précédents. Des études en vie réelle réalisées en Grande-Bretagne ont montré une efficacité nettement supérieure pour éviter les formes graves de Covid. Mais plusieurs polémiques ont alimenté la défiance. Dernière en date, sa suspension - par mesure de précaution - par le Danemark, l’Islande et la Norvège, notamment.

Johnson & Johnson : Ce vaccin américain est devenu, jeudi 11 mars, le quatrième à recevoir le feu vert européen. Fabriqué par Janssen-Cilag, filiale du laboratoire Johnson & Johnson, ce vaccin à vecteur viral est efficace à 66 % en général et à 85 % contre les formes graves, selon ses concepteurs. Contrairement aux autres, il ne nécessite qu’une injection et non deux. Il a également été autorisé aux États-Unis et au Canada, et l’Afrique du Sud était devenue mi-février le premier pays à l’administrer.

Spoutnik V : Développé par la Russie, ce vaccin à vecteur viral est efficace à 91,6 %. En plus de la Russie, il est homologué selon ses concepteurs dans 48 pays, les derniers en date étant le Kenya et le Maroc. Il est en outre examiné depuis le 4 mars par l’Agence européenne du médicament (EMA). Trois pays de l’UE, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, l’ont toutefois déjà autorisé.

Sinopharm et Sinovac : Les deux vaccins développés par le laboratoire chinois utilisent la technique du virus inactivé. Ils sont présents en Chine et dans plusieurs autres pays, des Émirats arabes unis, au Cambodge ou au Sénégal. Ses concepteurs se prévalent d’une efficacité de 80 %, mais les données sur lesquelles ils se basent n’ont pas été publiées. Des tests à grande échelle au Brésil ont montré un taux d’efficacité globale d’environ 50 % (et 80 % contre les formes plus graves).

Ils arrivent

Novavax : Ce vaccin américain fait l’objet d’un examen par l’EMA, ce qui ouvre la voie à une demande prochaine d’autorisation dans l’UE. C’est un vaccin «sous-unitaire», à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Ses concepteurs affirment qu’il est efficace à 89,3 %.

Curevac : Ce vaccin allemand fait lui aussi l’objet d’une procédure d’examen continu de l’EMA. Il s’agit d’un vaccin à ARN messager.

Il fautr savoir qu’au total, 81 vaccins contre le Covid-19 font l’objet d’essais cliniques sur l’humain, selon l’OMS. 182 autres en sont au stade de développement préclinique et n’ont pas encore été testés sur des humains.

Et contre les variants alors ?

Le variant anglais du coronavirus ne réduit pas sensiblement l’efficacité des vaccins, contrairement aux variants sud-africain et brésilien, porteurs d’une mutation spécifique. Toutefois, même si les vaccins sont moins efficaces contre certains variants, cela ne veut pas dire qu’ils ne sont plus efficaces du tout, notamment contre les formes graves. Quoi qu’il en soit, les fabricants travaillent à de nouvelles versions de leur vaccin, adaptées aux variants. Moderna a ainsi annoncé la semaine dernière  qu’il avait commencé à injecter des vaccins de nouvelle génération à de premiers patients, dans le cadre d’un essai clinique destiné à évaluer leur efficacité contre le variant sud-africain.

 

Sources : sudouest.fr – AFP