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Agression à l’école: «Si je ne fais rien pour ma petite-fille, j’aurai un cadavre»

27 mai 2019, 20:30

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Agression à l’école: «Si je ne fais rien pour ma petite-fille, j’aurai un cadavre»

Ce n’est pas la première fois qu’elle se fait battre à l’école par deux de ses camarades de classe, selon ses dires. Cette fillette de neuf ans, en Grade 4, dans une école à Pointe-aux-Sables, est hospitalisée depuis vendredi après avoir été à nouveau victime de violence aux mains des mêmes filles. Sa grandmère, qui a sa garde, a porté plainte à la police, expliquant avoir cherché plusieurs solutions avant de se tourner vers les forces de l’ordre. «Cette foisci c’est trop grave. Si mo les mo zanfan kumsa, mo pou gagn enn kadav enn zour», confie la grand-mère que nous avons rencontrée au chevet de la fillette à l’hôpital.

La Fillette Piétinée

Selon la victime, les faits se seraient déroulés après les heures de classe, dans l’enceinte de l’école, vendredi. Les deux filles, qui seraient dans la même classe qu’elle, l’auraient jetée à terre, avant de lui marcher dessus, sans raison apparente. «Zot finn met li enn lak, apre kan li finn tonbé, zot finn pil lor li, lor so vant, lor so latet», s’insurge la grand-mère. Ses agresseurs auraient aussi pris ses lunettes.

Selon elle, ce ne serait pas la première fois que la fillette est agressée par les mêmes personnes. «Depuis le début de cette année, ma petite-fille fait face à toutes sortes de violence de leur part.» Elle a informé l’enseignante et la maîtresse d’école, sans succès.

Il y a aussi eu une réunion entre elle et les parents des enfants dénoncés mais «quand leur mère les a grondées, cela a empiré». La raison ? «Elles ont cherché une autre raison pour se venger.»

D’autres parents déplorent le comportement des deux filles. Elles utiliseraient un langage ordurier envers ceux qui les ramèneraient à l’ordre. «Lot zanfan si zot baté, kan paran koz ek zot, zot fer boufon plis, zot kumans zoure

À hier, la petite était toujours en observation à l’hôpital. «Elle commence à manger. Mais elle dit avoir toujours des douleurs, surtout au coeur.» Dès aujourd’hui, cette grand-mère compte se rendre au ministère de l’Éducation pour entamer des démarches en vue de faire transférer sa petite-fille. «Il se peut qu’elle soit sujette à des représailles de ces deux filles une fois de retour à l’école. Je ne veux plus qu’elle y aille. Je chercherai une nouvelle école pour elle. Cela ne peut plus continuer !»