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Serge Gnabry: le végan qui veut tout dévorer avec le Bayern

4 avril 2019, 17:00

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Serge Gnabry: le végan qui veut tout dévorer avec le Bayern

En six mois, il a pris la place d’Arjen Robben au Bayern Munich et celle de Timo Werner en sélection! A 23 ans, Serge Gnabry sera l’un des atouts maîtres des Bavarois samedi dans le «Klassiker» contre Dortmund.

Garçon réservé et discret, cet attaquant de grande classe ne dévoile que petit à petit les secrets de sa réussite et de sa vie. Morceaux choisis:

. La santé par les plantes

Serge Gnabry est le premier international allemand à avoir fait son «coming out» de végan. Depuis quelques mois, il a renoncé à toute nourriture d’origine animale. Qu’est-ce qui l’a décidé à franchir le pas? «Des conseils, des conversations avec des amis, des lectures». Toujours souriant, l’international ne se met aucune pression: «Je veux juste essayer et je ne sais pas encore si je le resterai sur la durée. Mais pour le moment j’aime ça, je me sens bien comme ça».

. La tasse de James Harden

Gnabry célèbre ses buts en faisant le geste de tourner une petite cuillère dans une tasse. Après avoir intrigué la Bundesliga, il a révélé sa source d’inspiration: «Je suis un grand fan de la NBA, et particulièrement de James Harden». Le meneur des Houston Rockets fête ses paniers décisifs dans le money time avec ce petit geste «stir the pot» qui signifie: «Ce qui est dans ma tasse est vraiment très chaud! Comme moi sur le terrain».

. Légendes familiales

Les médias allemands ont rapporté pendant longtemps que le père de Serge Gnabry était un ancien international ivoirien. «Faux!», a affirmé le joueur en 2016: son père Jean-Hermann est bien Ivoirien, mais n’a jamais joué au football en professionnel. Sa mère est Souabe, de la région de Stuttgart, où a grandi le petit Serge.

«A quatre ans je jouais au foot avec tout ce que je trouvais dans l’appartement», raconte-t-il. «J’obligeais mes grands-parents à jouer au foot avec moi, rien d’autre ne m’intéressait. Mes parents m’ont inscrit au club local du TSV Weissach en me disant: +il faut que tu évacues ton énergie+ (...) A 14-15 ans, j’ai commencé à penser à devenir professionnel, lorsque les premières sollicitations de grands clubs sont arrivées».

. Arsenal envers et contre tous

De Stuttgart, Gnabry est parti à 16 ans pour Arsenal. «Je suis allé en Angleterre parce que tout le monde me disait de ne pas y aller, que je n’y arriverais pas. Je voulais ce défi. Arsenal était un beau club, avec l’entraîneur Arsène Wenger qui donnait sa chance aux jeunes. Ils jouaient un football que j’aime, offensif, avec beaucoup de possession». C’est toutefois pour retrouver du temps de jeu que l’attaquant est revenu en Allemagne, à Brême en 2016. Prêté à Hoffenheim en 2017-2018, il a débuté au Bayern Munich au début de l’actuelle saison.

. Le palmarès de l’espoir

Polyvalent, capable de remplacer aussi bien Ribéry à gauche que Robben à droite, ou de jouer plus en pointe en sélection, Gnabry n’a pas attendu d’être appelé par Joachim Löw pour briller sous le maillot national. Il est vice-champion olympique au Brésil en 2016 (6 buts, meilleur marqueur du tournoi) et champion d’Europe espoirs en 2017. Chez les A, son association réussie avec Leroy Sané et ses cinq buts en six matches semblent lui ouvrir en grand les portes de l’avenir.

En club, il n’a encore rien gagné, sauf la confiance de son entraîneur Niko Kovac. «Je me suis fixé comme but de devenir titulaire», dit-il. C’est presque fait: sur 27 matches de Bundesliga, il a débuté 15 fois, est entré en jeu 8 fois, et n’en a manqué que quatre, pour raisons de santé.