Publicité

En Inde: le papa des sœurs siamoises Cléa et Cléanne s’accroche à l’espoir

20 janvier 2019, 12:04

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

En Inde: le papa des sœurs siamoises Cléa et Cléanne s’accroche à l’espoir

Il tient bon. Il essaie de se montrer fort, moralement. Cela fait plus de dix jours maintenant que Ian Papillon et ses filles se sont envolés pour la Grande péninsule. Même s’il est quelque peu livré à lui-même, le papa de Cléa et Cléanne, des siamoises nées le 4 janvier, affirme qu’il ne perd pas espoir.

«Je me rends à l’hôpital matin et soir pour les voir, pour connaître l’évolution de leur état de santé. Je suis en permanence en contact avec les médecins qui s’occupent d’elles. D’ailleurs, je dois être on alert. Ninport kiler lopital kapav appel mwa pou donn mwa updates», confie le papa courage.

Hier, avant notre conversation téléphonique, il venait tout juste de rendre visite à ses filles. «Pour le moment leur état est stable, selon l’hôpital.» Et puis, fait ressortir Ian Papillon, ses filles ont grandi, elles ont changé…

Pour ce qui est de leur avenir, le papa confie qu’il est dans le flou. «Pa pé tro tann nanyé lor zot loperation, la. Pé touzour fer bann test.» La date de la «séparation» n’a toujours pas été arrêtée. «Mo pa krwar mo pou retournn Moris aster la», lâche Ian Papillon.

Si son employeur lui a donné le feu vert pour rester à Bangalore le temps qu’il faudra, l’habitant de Grand-Port confie que sa famille, sa femme et ses trois fils lui manquent énormément. «Je suis en permanence scotché à mon téléphone. Je ne les ai jamais quittés aussi longtemps.»

Toutefois, même à distance, il peut compter sur le soutien des siens. Son épouse, également, va mieux. «Elle n’est plus dépressive comme c’était le cas après son accouchement. Mé touzour, enn mama sa. So latet res isi ek so bann tifi…»

Ici ou là-bas, les Papillon continuent de s’accrocher à l’espoir. Et rêvent du jour où Cléa et Cléanne pourront rentrer à la maison…