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Journée mondiale de l’alimentation: «Des enfants meurent toutes les 5 à 10 secondes»

16 octobre 2018, 21:24

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Journée mondiale de l’alimentation: «Des enfants meurent toutes les 5 à 10 secondes»

Une personne sur 9, soit 821 millions de personnes au monde, sont mortes de faim, l’année dernière, selon les statistiques de l’Organisation des Nations unies (ONU). Ce qui fait de 2017, la troisième année consécutive où une hausse a été notée dans le nombre de décès. Constat alarmant en cette Journée mondiale de l’alimentation, ce mardi 16 octobre.

Qui plus est, quelque 155 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de malnutrition, selon la Food and Agriculture Organization. Il faut ajouter à cela environ 2 milliards de personnes au monde qui ont des carences en micronutriments.

L’objectif de l’ONU est de parvenir, d’ici à 2030, à éradiquer la famine dans le monde. Pourtant, s’inquiète David Beasley, chef du World Food Programme, ce combat risque de tourner au cauchemar. Il s’adressait à quelque 30 agences alimentaires de l’ONU, à Rome, ce mardi. 

Il cite la famine, le changement climatique et les conflits armées, la recette du «parfait désastre», selon lui. De faire ressortir : «Des enfants meurent de faim ou de malnutrition toutes les 5 à 10 secondes.» Tandis que le gaspillage continue de plus belle pendant la production et dans les cuisines, que ce soit dans les restaurants ou à domicile, déplore-t-il. David Beasley insiste : «La réponse n’est pas à Rome mais dans vos maisons.»

Et ce problème, poursuit le chef du World Food Programme, doit également concerner les pays les plus riches. Car, souligne-t-il, cela influence directement la migration. «Pour chaque hausse de 1% dans le nombre de personnes qui souffrent de famine, il y a une augmentation de 2 % dans le nombre de migrants», fait valoir David Beasley.

De son côté, le Pape François, à travers un représentant du Vatican, s’est élevé contre les «déclarations grandioses» qui «ne font rien pour lutter contre les causes de la famine». Disant noter un «refroidissement dans la solidarité mondiale», il a insisté sur le fait que «le combat contre la famine exige des fonds importants, l’abolition des barrières au commerce et, surtout, une meilleure résilience face au changement climatique, aux crises économiques et aux conflits armés».