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Equipe de France: Giroud, l’insubmersible refait surface

10 septembre 2018, 22:23

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Equipe de France: Giroud, l’insubmersible refait surface

 

Buteur dimanche contre les Pays-Bas après dix matches sans marquer, Olivier Giroud est décidément à sa place dans l’équipe de France version Didier Deschamps: pas toujours beau à regarder, pas le plus doué techniquement et souvent critiqué; mais décisif, souvent, et battant, toujours.

Il avait jusque là traversé la soirée comme une âme en peine, loupant remises, placement et occasions. Comme contre l’Allemagne trois jours plus tôt, son sélectionneur Didier Deschamps s’apprêtait à le remplacer par Ousmane Dembélé, celui qui n’avait pas réussi à lui prendre sa place dans le 11 au Mondial-2018, en dépit d’une titularisation lors du premier match des Bleus.

- «Call Benjamin Mendé» -

Et puis Olivier Giroud a jailli devant son puissant vis-à-vis néerlandais Virgil Van Dijk pour catapulter dans les buts le centre de l’entrant Benjamin Mendy - «besoin de marquer? Call Benjamin Mendé» a tweeté ce dernier -, dépasser Zinedine Zidane au classement des meilleurs buteurs de l’histoire de l’équipe de France. Et accessoirement donner la victoire à l’équipe de France (2-1), qui s’était promis de gagner pour fêter l’esprit tranquille son sacre planétaire.

Sur M6, son sélectionneur ne s’est pas privé de railler ceux qui ont critiqué son N.9. «Il est injustement critiqué. Il est très important pour l’équipe, il l’a toujours été. C’est bien de critiquer, et là il met son 32e but. On a besoin de lui, on aura besoin de lui.»

«On s’était dit avant le match qu’on voulait vraiment gagner contre les Néerlandais pour que la fête soit totale, parce que ça n’a pas la même saveur quand on ne gagne pas», a de son côté savouré Giroud après le match. «Je commençais à gamberger un peu, forcément, ça faisait pas loin, je crois, de dix matches, que je n’avais pas marqué. Donc, pour un attaquant, il y a toujours des périodes comme ça, des périodes fastes où on marque beaucoup de buts, (et) il y en a où il faut se réfugier dans le travail».

- «Dans le combat» -

«La persévérance, la pugnacité sont des valeurs importantes pour un attaquant», a-t-il encore observé. «Il est comme ça, dans le combat», complète Deschamps. «Il ne réussit pas tout, ce n’était pas évident non plus par rapport à l’intensité de ces Pays-Bas qui évoluaient avec un bloc très bas. Mais il ne serait pas arrivé où il est sans un gros mental et un gros caractère».

«Aujourd’hui, il est à 32 buts (en Bleu, seuls Thierry Henry, Michel Platini et David Trezeguet ont fait mieux, ndlr), je l’ai dit avant le match: certes il n’a pas marqué à la Coupe du monde mais il était très important, et quand il a marqué, ceux qui étaient sur le terrain comme ceux qui étaient sur le banc se sont levés pour fêter le but, parce qu’ils savent ce que Giroud apporte à cette équipe», a encore salué le double champion du monde.

Alors que la situation de Giroud est compliquée à Chelsea, où son nouvel entraîneur Maurizio Sarri lui préfère l’Espagnol Alvaro Morata en pointe, le natif de Chambéry, bientôt 32 ans, a repoussé pour un temps les critiques, de ceux qui veulent voir Kylian Mbappé en pointe à ceux qui lui préfèreraient Karim Benzema, écarté de la sélection depuis l’affaire de la sextape visant Mathieu Valbuena.

Elles reviendront sans doute, sur sa difficulté à marquer contre les grosses nations, sur son entente très perfectible avec Mbappé... Mais Giroud conservera encore un moment la confiance de son sélectionneur. Et se battra jusqu’au bout pour cette équipe qui lui ressemble, critiquée pour son jeu et son peu de goût pour le spectacle. Et championne du monde.