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Plantations de légumes: «On ne pourra pas sauver grand-chose», dit Mahen Seeruttun

19 janvier 2018, 09:32

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Plantations de légumes: «On ne pourra pas sauver grand-chose», dit Mahen Seeruttun

Le porte-monnaie risque de fortement s’alléger… «La situation dans les plantations de légumes du pays est très mauvaise.» Constat du ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, après le passage de la forte tempête tropicale Berguitta. «Nous en sommes à un point où uniquement quelques récoltes faites avant les pluies pourront nous aider. Au niveau des plantations, il n’y a pas grand-chose qu’on pourra sauver.» 

Selon le ministre de l’Agro-industrie, même les plantations de canne à sucre ont souffert des accumulations d’eau. Une évaluation dans les prochains jours sera donc nécessaire. 

Même son de cloche du côté du président de la Small Planters Association (SPA), Kreepalloo Sunghoon. Il affirme que 80 % des plantations ont été affectées dans le Nord, région qui a pourtant été la moins touchée par les inondations. «Pour ce qui est du Sud, du plateau central et de l’Est, la situation doit être bien pire.» 

Plusieurs propositions 

Très peu de légumes, plantés sous serre, ont été épargnés, poursuit-il. Dans une lettre en date du 15 janvier, la SPA a proposé plusieurs mesures au gouvernement pour se sortir de cette situation. «Des heures sombres attendent les planteurs qui ont perdu la totalité de leurs plantations. Pour relancer leurs activités, ils devront nettoyer les terrains, faire une analyse de la terre, la préparer et la fertiliser, entre autres. Ça prendra au moins trois mois avant qu’ils aient une nouvelle rentrée d’argent avec les ventes», peut-on y lire.    

Afin de relancer le secteur, la SPA a formulé plusieurs propositions : une ligne de crédit avec la Banque de développement, avec un faible un taux d’intérêt ; la disponibilité des outils du ministère de l’Agro-industrie pour la préparation de leurs terrains ; l’accès à des informations fiables avant de lancer de nouvelles plantations ; des facilités pour l’analyse de la terre, qu’il y ait la disponibilité des semences à un prix raisonnable et que le Pest Control Department soit en alerte. 

L’association demande aussi que le système d’assurance soit revu, que l’importation des légumes soit effectuée à travers l’Agricultural Marketing Board pour un meilleur contrôle et que l’on encourage le sheltered farming.