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Metro Express : elle habille les arbres pour dire non au massacre

29 octobre 2017, 20:50

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Metro Express : elle habille les arbres pour dire non au massacre

La photo est interactive, il vous suffit juste de balader votre curseur sur les boutons pour la découvrir.

Lieu: La Promenade Roland Armand à la rue Vandermeersch, à Rose-Hill. Ce parcours bordé de jacarandas, entre autres arbres et arbustes, figure sur le tracé du Metro Express. Ce qui signifie que les jours de ses plantes sont comptés.

Fiche d’identité: Cora Thiboudois, 23 ans. Ex-étudiante du Fashion & Design Institute, cette Yarn Bomber (tricot-graffeuse) s’est fait connaître cette semaine sur Facebook. Celle qui manie l’art du crochet a choisi à sa manière de dire non à l’abattage des arbres. Notamment, ceux de la Promenade Roland Armand qui céderont bientôt la place aux rails du Metro Express.

Pourquoi ?: C’est à la suite d’un article de l’express sur les jacarandas de la promenade que Cora Thiboudois a décidé d’agir. Cet endroit, elle le connaît bien pour l’avoir sillonné au quotidien avec un copain et une copine durant leur troisième année de cours au Fashion & Design Institute. Le trio parcourrait à pied la promenade jusqu’à BeauBassin «histoire de se détresser», avant de prendre par la suite l’autobus pour la maison.

«La protection de l’environnement me tient à cœur. Mes amis m’avaient dit que ces arbres allaient être abattus. Puis, j’ai vu cet article. Le Yarn Bombing est ma façon d’alerter l’opinion publique», soutient la jeune femme que l’on a rencontrée sur place, vendredi 27 octobre. C’est comme cela que Cora Thiboudois s’est attelée, pendant son temps libre, à tricoter des fleurs de tournesol, des marguerites et des lianes. Direction ensuite la promenade sise à la rue Vandermeersch où elle a soigneusement habillé six arbres.

«Un ami qui me suit sur Facebook était là le jour où j’ai fait mon premier Yarn Bombing. Il m’a accompagnée et a fait une vidéo qu’il a ensuite postée sur Facebook», raconte celle qui a également été candidate à Miss Earth 2017.

Les réactions n’ont pas tardé. Les messages d’encouragement ont fusé. À d’autres, elle a fait découvrir le Yarn Bombing.

Parcours: Cora Thiboudois n’est pas à son premier tricot-graffiti. Avant les jacarandas de la promenade Roland Armand, elle a habillé des grillages ainsi que des barrières de sécurité. Celle qui travaille pour une entreprise fabriquant des peluches, confectionne également des robes, des sacs, des boucles d’oreilles et des bijoux pour les pieds en crochet durant son temps libre.

Des rêves plein la tête: Celle qui est en faveur d’un développement dans le respect de l’environnement dit espérer vivement que les arbres ne seront pas abattus mais transplantés à un autre endroit.

Cora Thiboudois rêve aussi de devenir enseignante d’art ou de textile – elle dit avoir postulé plein de fois mais en vain – de faire un voyage au pays de la broderie marocaine et aussi faire une exposition. Elle aurait également aimé avoir des commandes pour décorer les vitrines d’un magasin, pourquoi pas.

<p><strong>Brin d&rsquo;histoire</strong></p>

<p>Le Yarn Bombing est né en 2005 aux États-Unis, à l&rsquo;initiative de Magda Sayeg, artiste du textile qui vit à Austin, au Texas. Cet art urbain où le tricot habille les arbres, les escaliers, les grillages, les mobiliers et réverbères, a fait école depuis. Il s&rsquo;est répandu en Europe jusqu&rsquo;à atteindre les côtes mauriciennes.</p>

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