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Disparition: les Mathura et Khodabux sans nouvelles de leurs filles

18 octobre 2017, 15:00

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Disparition: les Mathura et Khodabux sans nouvelles de leurs filles

Elles ont disparu sans laisser aucune trace. Arshana Mathura, aussi connue comme Kajal, et Aicha Khodabux n’ont plus donné signe de vie depuis le vendredi 13 octobre. Âgées de 18 ans et 16 ans respectivement, les deux jeunes filles sont originaires de New-Grove et de Camp-Levieux. Leurs proches ont signalé leur disparition aux postes de police de Rose- Belle, de Camp-Levieux et de Beau-Bassin. Ce qui n’est pas sans rappeler des cas précédents de disparition.

Le jour de sa disparition, Aicha, selon ses proches, avait quitté le domicile de sa grand-mère, à Camp-Levieux, pour se rendre au supermarché où elle travaille, à Beau-Bassin. Rien ne laissait présager à ce moment-là que la jeune fille ne retournerait plus à la maison. C’est en constatant qu’elle n’était toujours pas de retour à l’heure habituelle que ses proches ont commencé à s’inquiéter et se sont lancés à sa recherche.

Plus qu’angoissée, sa famille lui demande de rentrer à la maison. Au pis, de lui faire savoir qu’elle va bien afin de rassurer ses proches, au cas où elle ne voudrait pas revenir.

Il leur est revenu d’un responsable du lieu où elle travaillait qu’elle serait arrivée en retard ce matin-là et que la direction avait donc décidé de la renvoyer. À partir de là, personne ne sait ce qu’il est advenu d’Aicha Khodabux. Et elle n’aurait contacté personne. Plus qu’angoissée, sa famille lui demande de rentrer à la maison. Au pis, de leur faire savoir qu’elle va bien afin de rassurer ses proches, au cas où elle ne voudrait pas revenir. Les membres de la famille de la jeune fille invitent le public à les contacter «si vous l’avez vue ou si vous avez des informations à son sujet».

Du côté de la famille Khodabux les recherches se poursuivent. En revanche, chez les Mathura, à New-Grove, on a baissé les bras. La famille, aux sentiments partagés, est même dépitée.

Les proches de Kajal Mathura s’étaient rendus au poste de police de Rose-Belle pour signaler sa disparition vendredi. Ce même jour, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre à la rue Bois-d’Oiseaux, à La Rosa, New-Grove. Tous se font un sang d’encre pour la jeune fille, pensant au pire. «Zordi zour nou tandé komié dimounn disparet, apré gagn zot lekor parla. Nou osi nou inn gagn per», s’alarme un des voisins de la famille. Surtout que Kajal était une fille très populaire. Elle est décrite comme une fille souriante et très causante. Famille, amis, proches et voisins se sont mobilisés pour chercher la jeune fille de 18 ans.

«Quelques jours après sa disparition, les proches ont découvert que la jeune femme aurait, en fait, fugué avec son petit ami.»

Mais, quelques jours après sa disparition, les proches ont découvert que la jeune femme aurait, en fait, fugué avec son petit ami. S’arrêtent alors toutes les recherches. Mais aussi et surtout, la famille a décidé de couper tous les liens avec la jeune fille.

Toujours en colère, et se disant déçue, la tante paternelle de Kajal n’a voulu faire aucune déclaration à ce sujet. «Avan nou ti trakasé parski nou ti krwar linn perdi mé lapolis inn dir nou kot li été ek avek kisann-la li été. Mo léker inn kasé, mo nepli anvi koz sa ni trouv li aster», s’est exprimée cette tante, qui était comme une mère pour Kajal.

«Au dire d’un autre proche, ce ne serait pas la première fois que Kajal aurait déserté le toit familial.»

En effet, après la mort de ses parents, la jeune fille a été prise en charge par sa tante. C’est cette dernière qui l’a élevée, la considérant comme sa propre enfant.

Au dire d’un autre proche, ce ne serait pas la première fois que Kajal aurait déserté le toit familial. «Kan li ti kolez mem, nou ti koné ki enn zour linn kap lékol pou al avek enn garson. Nou ti pé koz ar li pou li konpran mé linn fer séki li anvi. Sa fwala osi, avan li alé nou ti tann dir ki li kontan enn garson. Tou fami inn dir pou maryé li. Mé li pann ékouté.»

Flagrant délit d’école buissonnière

<p>Au niveau de la police de Rose-Belle, une source nous confirme que la jeune fille a déjà été prise en flagrant délit d&rsquo;école buissonnière. Elle fréquentait alors un collège privé de Rose-Belle.</p>

<p>Même si aujourd&rsquo;hui les proches de Kajal savent où se trouve cette dernière, ils ne peuvent, disent-ils, s&rsquo;empêcher d&rsquo;éprouver une grande tristesse pour ce qui est arrivé.</p>


Les cousins Sunassee toujours pas rentrés

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/les-cousins.jpg" width="620" />
		<figcaption>Depuis le 31 juillet, Gavi et Dhanasri Sunassee sont toujours portés manquants.</figcaption>
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<p>Par ailleurs, depuis le 31 juillet, Gavi et Dhanasri Sunassee sont toujours portés manquants. Les deux cousins, âgés de 17 ans et 14 ans respectivement, avaient été aperçus pour la dernière fois à Plaine-Magnien. Gavi, qui avait, selon les lettres qu&rsquo;il a laissées, déjà planifié leur fugue, avait le jour de leur disparition récupéré sa cousine Dhanasri en taxi après les leçons particulières de cette dernière.</p>

<p>Leurs parents gardent toujours l&rsquo;espoir de pouvoir à nouveau les serrer dans leurs bras et que tout redevienne comme avant en oubliant cette mauvaise période. Mais l&rsquo;attente est longue et ces parents croulent sous le poids du chagrin, l&rsquo;image de leur enfant gravée à jamais dans leurs vies à demi brisées.</p>


Dr Mahendranath Motah, psychologue: «L’exemple vient d’en haut»

<p>Le psychologue est catégorique. Le comportement des jeunes n&rsquo;est pas le même qu&rsquo;auparavant. Il est d&rsquo;avis que cela est dû à un manque d&rsquo;orientation, d&rsquo;encadrement et d&rsquo;un bon guide. <em>&laquo;Nos adolescents n&rsquo;ont pas de role model à suivre. Je sais que leurs comportements nous choquent mais si nous regardons bien, je dirais que l&rsquo;exemple vient d&rsquo;en haut.&raquo;</em> D&rsquo;affirmer que <em>&laquo;les adolescents ont tendance à faire et à répéter ce qu&rsquo;ils voient autour d&rsquo;eux. D&rsquo;ailleurs, s&rsquo;ils n&rsquo;ont pas un bon guide, ils empruntent la voie de la facilité et ils font comme bon leur semble&raquo;.</em> Le Dr Mahendranath Motah cite en exemple les clips et photos indécents qui sont en libre circulation. <em>&laquo;C&rsquo;est vraiment triste, mais nous vivons dans une société complètement pourrie. La famille et les institutions ne jouent pas leur rôle comme il se doit.&raquo;</em></p>