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Congomah: les multiples problèmes d’un petit village

5 juin 2017, 10:20

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Congomah: les multiples problèmes d’un petit village

Ce petit village paisible du Nord, connu comme Congomah, compte environ 2 500 habitants. S’ils estiment que la vie est paisible et qu’il fait bon y vivre, ils soutiennent que les problèmes sont toutefois nombreux – ils ont trait à l’infrastructure, à l’accumulation d’eau, au transport en commun ou encore au téléphone fixe.

Gowantee Ramjutton s’avoue fatiguée d’attirer l’attention des autorités sur les difficultés auxquelles ils font face. Selon ses dires, ses voisins et elle ont souvent des problèmes liés au téléphone fixe.

«Mo pa koné si pa enn problem rézo sa, mé nou nepli kapav servi nou téléfonn», souligne-t-elle. Elle a déjà fait de nombreuses plaintes mais c’est toujours la même chose. «Ils viennent faire les réparations mais cela ne dure que quelques jours. Après, le problème refait surface.»

Le jardin d’enfants à l’entrée de Blackburn Road laisse à désirer. D’autant plus qu’il se situe à un virage et n’est pas protégé par une clôture. «Les mauvaises herbes y poussent et personne ne vient faire le nécessaire», explique un autre habitant. Pour lui, cela peut nuire à la santé des enfants car l’état du jardin attire les nuisibles, tels les moustiques.

Les problèmes auxquels les villageois font face concernent l’infrastructure et l’accumulation d’eau durant les périodes de pluie.

 

Il y a aussi un problème d’infrastructure dans l’endroit. «Ena bocou plas sirtou kot bann kontour pena baryèr sékirité pou asir sékirité bann abitan», soutiennent- ils en choeur. Ils ont, à maintes reprises, attiré l’attention sur ce problème mais sans résultat.

Il y a trois semaines environ, toutefois, les habitants ont fait installer une barrière rudimentaire à l’aide de tiges métalliques. Mais «nous aurions aimé que les conseillers viennent faire un constat des lieux pour qu’ensemble on puisse trouver une solution au problème».

Jayentee Praotaub explique que ses voisins et elle sont littéralement submergés par les eaux à chaque averse. «Delo desan depi lor montagn et finn rant partou dan nou lakaz. Seki nou pe demandé se si kapav trouv enn solision pou sa.» Selon elle, l’eau boueuse envahit plus d’une dizaine de maisons quand il y a de grosses pluies. Si elle estime que c’est la nature,elle fait appel pour quel’on puisse au moins réduire les désagréments auxquels la population fait face.
 
Le transport en commun serait désormais devenu un luxe pour les habitants. «Nous avions un bus qui passait toutes les 45 minutes. Sauf que maintenant, il dessert le village toutes les heures», fulminent-ils. Ils estiment qu’il faudrait davantage de bus. «S’il y en a plus, ils pourront passer toutes les demi-heures. Cela aurait été plus pratique pour nous, mais aussi pour les personnes du troisième âge. Ce n’est pas toujours évident d’attendre une heure à un arrêt d’autobus.»

Sollicité pour une réaction, Dhiraj Sookur, l’ex-président du conseil de district de Pamplemousses et conseiller de Congomah, souligne qu’il n’estpas au courant d’un problème quelconque concernant le jardin d’enfants.

«Je suis étonné par ce commentaire. Vous devez savoir que Congomah, est le seul village à disposer de cinq jardins d’enfants. Nous avons réalisé ces projets avec nos propres moyens. Ce sont des “own created assets’”. Certains n’en tiennent même pas compte avant de critiquer», laisse-t-il entendre.

Il ajoute que des rénovations sont en cours pour un des jardins d’enfants dont le grillage sera remplacé.

En ce qui concerne les autres problèmes d’infrastructure, il explique qu’il y a eu un souci au niveau du gouvernement central. Le projet de barrière de sécurité aurait dû déjà être finalisé mais certaines personnes n’avaient pas voulu céder un petit morceau de leur terrain, souligne-t-il.