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School Certificate: quel crédit accorder aux cinq «credits»?

30 mai 2017, 22:16

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 School Certificate: quel crédit accorder aux cinq «credits»?

Obliger les élèves à obtenir cinq «credits» lors des examens du SC pour être admis en Lower VI devrait entraîner des conséquences. Plusieurs interrogations y sont liées. «L’express» fait le tour de la question.

Qu’est-ce qu’un «credit» ?

Lors des examens du School Certificate (SC), les élèves obtiennent un aggregate par matière et une note. Les aggregates commencent par ordre ascendant, avec 1 et 2 comme meilleures notes, soit entre 80 et 100 points. 3 et 4 varient selon les matières et se situent dans la fourchette des 70 points. Ensuite, 5 et 6 descendent jusqu’à 50 points. En dessous de 50 points, ce sont les aggregates 7 et 8, équivalant à un pass. Et 9, c’est l’échec. Un credit représente une note supérieure à 50 points. Obtenir jusqu’à 6 en termes d’aggregate est un credit.

Le rôle de la Public Service Commission

Outre la baisse du niveau, une des raisons évoquées pour justifier cette décision est le recrutement dans la fonction publique par la Public Service Commission (PSC). Un des critères pour intégrer la fonction publique serait l’obtention de cinq credits. D’ailleurs, le lundi 29 mai, Anil Bachoo, qui animait une conférence de presse du Parti travailliste, a avancé que «tous les élèves ne se tournent pas forcément vers la PSC». Il a ajouté qu’il serait possible d’amender la loi et que les universités étrangères ne prêtent pas attention aux résultats obtenus au SC.

La PSC exige-t-elle vraiment cinq credits lors du recrutement ? Dans les milieux concernés, on avance que tout dépend du Scheme of Service . «Les Scheme of Service sont définis pas le ministère de tutelle et sont rédigés par un haut fonctionnaire. La PSC ne travaille que selon le Scheme of Service . Elle ne peut définir les critères de recrutement.»

Les cinq crédits sont-ils une nécessité absolue ? Selon une source au ministère de la Fonction publique, «cela varie selon la nature des postes. Dans certains cas, on demande deux credits et trois pass».

Les résultats du SC comptent-ils, même si le candidat a un diplôme universitaire ? À cela, l’on avance que le SC compte pour l’allocation des points. «C’est surtout pour départager les candidats.»

Les collèges privés menacés de fermeture

Ils seraient environ six collèges privés à être dans le rouge. Ces HSC schools, qui n’accueillent que des élèves en LowerVI, affichent déjà un nombre insatisfaisant d’élèves pour chaque admission. Les règlements de la Private Secondary Education Authority sont clairs : si une école compte moins de 175 élèves, elle devra fermer.

Selon Basheer Taleb, président de la Fédération des managers des collèges privés, plusieurs établissements seront obligés de mettre la clé sous le paillasson. «Vu que le nombre d’élèves qui iront en Lower VI diminuera, ces collèges se retrouveront avec trop peu d’étudiants.»

Pour Yahya Paraouty, président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), outre les fermetures programmées, plusieurs enseignants deviendront «superflus» et seront licenciés.

Quel système alternatif ?

Que fera-t-on des élèves qui n’arrivent toujours pas à réunir les cinq credits après une deuxième tentative aux examens du SC ? À 17 ans, ils devraient être canalisés vers la filière préprofessionnelle. Or, selon Yahya Paraouty, ce sera dur pour eux de débuter une formation technique à cet âge, n’ayant reçu qu’une éducation académique pendant toute leur scolarité. «Ces élèves ne seront plus dans la filière académique. Ils risquent de finir dans la rue et cela deviendra un problème social.»

Pour Basheer Taleb, il aurait fallu trouver un système alternatif pour ces élèves, qui se retrouvent hors du système «mainstream». En leur permettant de faire l’A Level, comme c’est le cas à l’étranger. Car le Higher School Certificate (HSC) a été taillé sur mesure pour Maurice et, dans la foulée, afin de permettre le système des lauréats. Il faut donc trois matières principales A Level, une matière subsidiaire et le General Paper pour obtenir le HSC.

Par contre, à l’étranger, les A levels sont courants. Dans certains pays, les élèves peuvent même prendre jusqu’à cinq A Levels, ou deux uniquement. À Maurice, il est possible de faire l’A Level. Sauf que cela se fait dans le privé, c’est-à-dire que les parents doivent payer pour chaque papier. «Vu que l’on subventionne l’éducation jusqu’à l’âge de 20 ans, pourquoi ne pas le faire pour l’A Level ? Cela aurait permis aux élèves de travailler à leur propre rythme.»

Steve Obeegadoo: «Jamais il n’y a eu l’exigence de cinq credits»

	<p>Le ministère de l&rsquo;Éducation induit-il le public en erreur quand il dit que le ministre de l&rsquo;Éducation de 2011 a ramené le nombre de <em>credits</em> de cinq à trois pour être admis en <em>LowerVI </em>? Steve Obeegadoo dit n&rsquo;avoir aucun souvenir de cela. &laquo;<em>Peut-être que dans certains</em> <em>collèges on exigeait cela, mais</em> <em>il n&rsquo;y avait aucun règlement.&raquo;</em> D&rsquo;avancer que lorsqu&rsquo;il &nbsp;était ministre, il avait décidé qu&rsquo;un élève n&rsquo;était pas obligé d&rsquo;avoir un <em>credit </em>en littérature anglaise ou française s&rsquo;il étudie les langues en <em>LowerVI, </em>pourvu qu&rsquo;il ait un <em>credit </em>en langue anglaise et française.</p>

	<ul>
		<li>Avant que l&rsquo;éducation devienne gratuite en 1977 : un élève d&rsquo;un collège d&rsquo;État doit obtenir quatre <em>credits</em>. Ceux des collèges privés qui veulent poursuivre leurs études dans des collèges d&rsquo;État doivent détenir au moins quatre <em>credits</em>.<br />
			&nbsp;</li>
		<li>1977 : les mêmes critères sont suivis tant que le collégien obtient un <em>credit </em>dans la matière qu&rsquo;il choisit pour le HSC.<br />
			&nbsp;</li>
		<li>2011 : l&rsquo;ex-ministre Vasant Bunwaree décide de ramener le nombre de <em>credits</em> à trois pour être admis en <em>Lower VI</em>.</li>
	</ul>
</div>