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Bourse: Après une baisse, la chance tourne pour Lottotech

13 octobre 2016, 21:12

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Bourse: Après une baisse, la chance tourne pour Lottotech

Les quelque 9 000 petits porteurs de Lottotech ont de quoi être rassurés. Après une quinzaine de mois où le cours, introduit à la Bourse à Rs 11,90 en juin 2014, a touché le fond (Rs 3), perdant jusqu’à 75 % de sa valeur, il a repris des couleurs récemment.

L’opérateur officiel de la loterie nationale a connu une forte remontée ces dernières semaines, gagnant 40 % depuis fin septembre. À la clôture de la séance du mercredi 12 octobre, cette société, une filiale de Gamma, affichait Rs 5,96. Pour la même période l’année dernière, elle affichait Rs 3,68. «C’est loin d’être le cours initial de Rs 10 mais sa courbe haussière engagée depuis quelques semaines peut potentiellement le rapprocher de sa valeur nominale d’ici la fin de l’année», explique-t-on dans les milieux boursiers.

Pourquoi cette subite remontée de Lottotech, qui réunit à ce jour le plus grand nombre de petits porteurs, alors même que ces derniers désespéraient de voir leurs investissements se réduire comme une peau de chagrin ? Prem Beejan, consultant indépendant en investissement, avance deux raisons: la possibilité qu’une issue favorable au litige opposant Lottotech à la Gambling Regulatory Authority (GRA) soit trouvée et la demande pour deux tirages par semaine.

Ce litige porte sur le refus de la GRA d’accéder à sa demande officielle de compensations financières suivant l’annonce des mesures budgétaires de mars 2015 qui interdisent la vente des cartes à gratter et les publicités liées à la loterie nationale.

Solution au plus vite

«Il est évident que ces mesures budgétaires ont influé négativement sur notre business model, notamment nos projections de profits pour les prochaines années. Du coup, nous estimons qu’il est normal que Lottotech soit compensé adéquatement pour ce manque à gagner qui s’élève à plusieurs millions de roupies», expliquait récemment à l’express Michelle Carinci, la Chief Executive Officer de Lottotech.

Pour preuve, l’année 2015 a été particulièrement noire pour Lottotech, les bénéfices nets passant de Rs 113,5 millions en 2014 à Rs 1,4 million en raison, surtout, des mesures budgétaires en question. Le chiffre d’affaires de la compagnie avait suivi la même tendance à la baisse : Rs 1,58 milliard à Rs 901 millions, représentant une chute d’environ 43 %.

Interrogé, Raouf Gulbul, Chairman de la GRA, souhaite donner priorité «aux trois options proposées dans le rapport de BDO pour régler ce litige. Nous souhaitons trouver une solution au plus vite», dit-il.

Si certains actionnaires ont décidé de céder une partie de leur portefeuille, le temps d’engranger des bénéfices, d’autres préfèrent privilégier le long terme pour au moins espérer de retrouver le montant initial de leurs investissements.

«J’ai investi Rs 100 000 en juin 2014 au moment du lancement de Lottotech. Aujourd’hui, je ne me retrouve qu’avec un peu plus de Rs 50 000. C’est mieux que les Rs 30 000 que valaient mes investissements il y a plus d’une année. Je n’ai pas de choix, j’espère que très bientôt je récupérerai la valeur de mes investissements et que j’engrangerai un peu de bénéfices», confie un investisseur, quelque peu rassuré de l’évolution positive de la valeur de Lottotech.

Un sentiment partagé par la grosse majorité des actionnaires de Lottotech qui se confortent à l’idée que cette compagnie a néanmoins des fondamentaux économiques solides. 

GRA nomme BDO pour résoudre son contentieux

<p>Nommé par la GRA, BDO s&rsquo;est penché sur les propositions de <em>Lottotech</em> soumises par le biais du cabinet PwC. Elles concernent essentiellement la baisse du taux de contribution de <em>Lottotech</em> versé au <em>Consolidated Fund, </em>qui passerait de 41 % à un taux entre 15 % et 23 % et le remboursement des frais liés à la restructuration, plus particulièrement le paiement de Rs 6,2 millions sous forme d&rsquo;indemnité accordée aux employés licenciés. Afsar Ebrahim<em>, &laquo;Deputy CEO&raquo; </em>du cabinet d&rsquo;audit, n&rsquo;a pas souhaité détailler les options proposées.</p>