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Turquie: l’UE appelle à «un retour rapide à l’ordre constitutionnel»

16 juillet 2016, 11:21

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Turquie: l’UE appelle à «un retour rapide à l’ordre constitutionnel»

 

L’Union européenne (UE) a appelé samedi à un «retour rapide à l’ordre constitutionnel en Turquie», après la tentative de putsch, le président du Conseil européen Donald Tusk martelant que les difficultés persistantes du pays «ne pouvaient être résolues par les armes».

Face à la tentative de coup d’Etat en Turquie, «l’UE soutient totalement le gouvernement démocratiquement élu, les institutions du pays et l’Etat de droit», ont asséné dans un communiqué commun M. Tusk, le président de la Commission Jean-Claude Juncker, et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Tous s’exprimaient depuis la Mongolie, où se tient depuis vendredi le 11e sommet Europe-Asie (Asem), un forum de coopération réunissant une cinquantaine de pays.

«Les tensions et les défis auxquels fait face la Turquie ne peuvent être résolus par les armes. Il n’y a pas d’alternative à la démocratie et au régime de droit», a par ailleurs insisté Donald Tusk devant la presse, lors de la clôture du sommet.

Un peu plus tôt, Mme Mogherini avait convoqué à Oulan-Bator une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères et représentants des 28 Etats membres de l’UE présents à l’Asem.

«Ils ont condamné l’usage de la violence à l’encontre (des institutions démocratiques). Ils se sont accordés sur le fait que toute escalade de violence impliquant des civils devait être évitée», a indiqué dans un communiqué la responsable de la diplomatie de l’UE.

Ces déclarations faisaient écho à d’autres responsables comme le président américain Barack Obama ou le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, mais également à celles de plusieurs chefs d’Etat ou de gouvernement des 28.

Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a ainsi affirmé que «l’ordre démocratique doit être respecté en Turquie».

De tous côtés, on affirme continuer de suivre de près l’évolution de la situation.

«On est encore très loin d’une stabilisation», a prévenu M. Tusk. Il a en revanche estimé qu’il était «trop tôt pour spéculer sur les conséquences politiques de ces évènements dramatiques», qui secouent un «partenaire-clef» de l’Union.

Les négociations d’adhésion d’Ankara à l’UE avaient en effet été redynamisées en mars après la signature d’un accord sur l’immigration entre les deux parties pour tenter de faire face à l’arrivée massive dans l’Union de migrants venant de Turquie.

Cet accord avait été très décrié, beaucoup pointant la dérive autoritaire du président turc Recep Tayyip Erdogan, et notamment le durcissement du contrôle des médias dans le pays.

Les évènements de Turquie devraient dominer une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE prévue lundi, et à laquelle assistera également le secrétaire d’Etat américain John Kerry.