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Transport Workers’ Union: «Les ambulanciers sont au bas de l’échelle»

17 mai 2016, 19:14

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Transport Workers’ Union: «Les ambulanciers sont au bas de l’échelle»

 

Il y a un manque considérable d’ambulanciers au sein du ministère de la Santé. C’est ce qu’a déclaré le président du Transport Workers’ Union, Rajah Boodia, lors d’une conférence de presse, mardi 17 mai. Ce dernier a énuméré une liste de problèmes auxquels sont exposés les chauffeurs d’ambulance.

Rajah Boodia a lancé un appel au ministère de la Santé pour un recrutement massif de chauffeurs. «Le manque de personnel oblige les ambulanciers à faire trois shifts de travail. Ils ne peuvent pas prendre des jours de congé car cela bloquerait complètement le système», a-t-il fait ressortir. Il a aussi déploré le fait que le ministère ne prenne pas en considération les agressions verbales et physiques auxquelles ces employés font face régulièrement. Il a ainsi demandé qu’ils aient une assurance.

Le président du Transport Workers’ Union a, dans la foulée, également lancé un appel au public en ce qui concerne l’utilisation des services de santé publique. Il indique qu’il y a des téléviseurs dans des hôpitaux qui «ne servent à rien». Selon lui, il devrait y avoir des CD disponibles au public, qui démontrent comment faire appel aux services des hôpitaux et des ambulances.

Parmanand Bhurtun, ambulancier par intérim, a quant à lui indiqué qu’il y a beaucoup d’ambulanciers qui sont des acting drivers (chauffeurs par intérim) depuis six ou sept ans mais qui ne sont toujours pas confirmés à leur poste.

Le président du Mauritius Labour Congress, Haniff Peerun, a pour sa part demandée au ministère de la Santé de mettre en œuvre des règlements plus sévères envers les patients et leurs proches. «Souvent, plusieurs proches cherchent à accompagner le patient et ils deviennent agressifs si on refuse.» Selon lui, le système de l’ambulance doit être revu. «Pou enn wi, pou enn non ambulans pé sorti. Kot bizin pa pé kapav alé.» Et d’ajouter qu’un programme de télévision devrait être diffusé sur les maladies non transmissibles.

Discrimination sexuelle

Krishnadeo Boodia a, quant à lui, fait part du problème de discrimination sexuelle envers les femmes chauffeurs. Il soutient qu’il n’y a aucune female attendant ni de chauffeurs femmes. «Les femmes conduisent très bien. C’est aberrant de constater qu’elles n’ont pas leur place comme chauffeur au sein du ministère de la Santé.» Il a aussi souligné que plusieurs lettres ont été écrites au ministère de la Santé, mais que celui-ci continue de faire la sourde oreille.

La position hiérarchique du chauffeur au sein du ministère de la Santé a également été évoquée. Selon Krishnadeo Boodia, les chauffeurs bénéficient d’un traitement peu favorable. «Alors que les médecins reçoivent des repas complets, les chauffeurs ne reçoivent qu’un repas le matin, même s’ils travaillent jusqu’au soir.» De plus, il trouve injuste que les chauffeurs n’obtiennent pas de risk allowance, alors que ce sont le chauffeur et l’attendant qui sont en contact avec le patient en premier. «Les médecins et les infirmiers reçoivent une risk allowance mais pas les chauffeurs. C’est discriminatoire.»