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Tour d’Italie: victoire de Kittel qui endosse le maillot rose

8 mai 2016, 22:18

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Tour d’Italie: victoire de Kittel qui endosse le maillot rose

 

L’Allemand Marcel Kittel, auteur d’une nouvelle démonstration lors du sprint de la 3e étape dimanche à Arnhem, quitte vêtu de rose les Pays-Bas, qui accueillaient depuis vendredi le Giro avec un réel engouement au bord des routes.

Le sprinter de l’équipe Etixx s’est imposé pour la deuxième fois de rang, et sans contestation aucune, pour ravir le maillot rose au héros local, Tom Dumoulin, grâce aux bonifications.

Kittel, qui fêtera ses 28 ans mercredi, a devancé les Italiens Elia Viviani et Giacomo Nizzolo ainsi que son compatriote André Greipel (4e) lors d’un sprint massif, comme la veille.

Le Français Arnaud Démare, 2e samedi, a terminé 8e. Le vainqueur de Milan-SanRemo a dû se débrouiller seul dans le final, cinq de ses équipiers ayant été pris dans une chute à 12 kilomètres de l’arrivée.

Une des nombreuses chutes d’une journée très nerveuse mais que Kittel aura vécue «sans stress», selon ses dires, «parfaitement protégé par (ses) équipiers».

- Péraud, la poisse -

Pour l’Allemand, il s’agit d’un dixième succès cette saison. C’est aussi son quatrième succès sur le Giro. A chaque fois hors d’Italie puisqu’en 2014, il s’était imposé à Belfast et à Dublin.

Sûr que le leader d’Etixx aura à coeur d’ouvrir son palmarès sur le sol italien, où «il y aura encore trois ou quatre possibilités pour une sprint», selon lui.

Le peloton arrivera en effet mardi en Calabre, après une journée consacré au transfert.

Ce sera sans le Français Jean-Christophe Péraud. Le leader de l’équipe AG2R, qui découvrait le Giro à 38 ans avec des ambitions au classement général, a été contraint à l’abandon.

Le 2e du Tour de France 2014 s’est retrouvé face contre terre à 102 kilomètres de la ligne, après avoir été mis au sol par un de ses équipiers tombé devant lui à la sortie d’un rond-point.

Péraud n’a pu éviter l’Allemend Patrick Gretsch (lequel a chassé de la roue arrière) et est resté au sol quelques minutes avant de prendre place dans une ambulance.

Victime, selon les médecins du Giro, «d’un traumatisme crânien et facial», le Français ne souffre toutefois d’aucune fracture. Il avait déjà rejoint ses équipiers en début de soirée à l’hôtel.

- Pas de stress pour les favoris -

Le dauphin de l’Italien Vincenzo Nibali dans le Tour de France 2014 faisait ses premiers pas sur le Tour d’Italie, avant de prendre sa retraite à la fin de la saison.

Pour l’équipe AG2R, c’est la loi des séries sur le Tour d’Italie: l’an dernier la formation de Vincent Lavenu avait déjà perdu son leader dès la 3e étape, avec l’abandon de Domenico Pozzivivo.

C’était aussi la soupe à la grimace du côté de Fabian Cancellara. Le Suisse qui se remet d’une gastrite n’a une nouvelle fois pas pu suivre le rythme du peloton dans le final.

A l’inverse, les favoris pour le classement général ont quitté les Pays-Bas sans casse. Aucun d’entre eux n’a hypothéqué ses chances de victoire finale sur les routes néerlandaises que certains redoutaient, à l’image de Nibali, le mieux placé d’entre eux: 11e au général à 28 secondes.

L’Espagnol Alejandro Valverde (16, 33 sec), le Colombien Esteban Chaves (22e, 39 sec) ou l’Espagnol Mikel Landa (43e, 49 sec) sont à peine plus loin.

Ces coureurs auront sans doute apprécié l’ambiance au bord des routes où plusieurs milliers de spectateurs se sont massés durant les trois jours.

Mais à l’image de Nibali «impatient de retrouver ses supporters», ils seront sans doute ravis de retrouver le terrain de jeu naturel du Giro, mardi, avec une étape de 200 km le long de la mer Tyrrhénienne au départ de Catanzaro (sud).