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Prêt accordé à Lutchmeenaraidoo: l’enquête devra établir s’il y a eu «gratification»
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Prêt accordé à Lutchmeenaraidoo: l’enquête devra établir s’il y a eu «gratification»
À en croire des avocats de divers milieux, l’ancien ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo serait dans de beaux draps. La commission anticorruption a ouvert une enquête préliminaire sur l’emprunt en euros qu’il a contracté auprès de la State Bank of Mauritius (SBM). D’ailleurs, cette banque a, apprend-on, sept jours pour remettre des documents aux enquêteurs suivant un ordre de la cour.
Dans un communiqué émis le vendredi 18 mars, l’Independent Commission against Corruption (ICAC) a tenu à rappeler les différentes étapes d’une enquête préliminaire. Soit «proceed with a thorough verification of facts» et «establish whether there is enough evidence connected or conducive to an act of corruption or money laundering that would warrant further investigations».
«Le gouvernement est actionnaire majoritaire de la SBM.»
Sollicité par l’express, un homme de loi explique, sous le couvert de l’anonymat, que «le gouvernement est actionnaire majoritaire de la SBM et c’est le ministère des Finances qui représente le gouvernement au sein du board». Qui plus est, renchérit une source proche du dossier, il est écrit noir sur blanc dans la «President letter» que la SBM est sous la tutelle du ministre des Finances.
Des avocats estiment ainsi que cet emprunt de 1,1 million d’euros pourrait être considéré comme une «gratification» en raison de la facilité avec laquelle Vishnu Lutchmeenaraidoo l’a obtenu. «Il n’y a pas que le taux d’intérêt à 1,5%. C’est un prêt en euros alors que son salaire est en roupies. Est-ce que la banque donnerait un emprunt à quelqu’un d’autre sous les mêmes conditions ou est-ce à cause de sa position de ministre?» ajoute l’un des avocats.
Le ministre Lutchmeenaraidoo, lui, clame avoir respecté les procédures.
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