Publicité

Courts: le principe «last in first out» pas respecté

11 septembre 2015, 09:01

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Courts: le principe «last in first out» pas respecté

Sur quels critères 20 % du personnel de Courts ont-ils été licenciés ? C’est la question que se posent certains des 190 employés ayant reçu leur lettre de licenciement le jeudi 10 septembre. Le ministre du Travail Soodesh Callichurn avait indiqué, en août, que c’est sur la base «last in, first out» que la sélection se ferait. Or, soutiennent-ils, cela ne serait pas le cas.

 

Des salariés comptant plusieurs années de service, et qui ont reçu leur lettre de licenciement jeudi, expliquent que de nouvelles recrues ont été «épargnées». «Certaines nouvelles recrues proches de la direction n’ont pas été évincées. Puis, des employés du troisième âge ont été retenus alors que des jeunes et moins jeunes ont été priés de plier bagage», s’insurgent certains.

 

À l’instar de ce couple âgé d’une vingtaine d’années. Mari et femme comptent 30 mois de service chez Courts. «Où est-ce que mon mari et moi allons trouver un emploi à cette période de l’année ?» se demande l’épouse. Et d’ajouter que «c’est injuste que ce soit les ti travayer qui soient priés de partir – pour des raisons économiques – alors que ceux qui perçoivent de gros salaires ne sont pas concernés.» L’époux déplore, lui, que «la situation financière des personnes n’a été visiblement pas prise en considération».

 

Autre cas, celui de cette Rodriguaise âgée de 27 ans. Cette mère célibataire avoue qu’elle ne s’attendait pas à se retrouver sur le pavé, étant donné qu’elle compte trois ans et demi de service.

 

Dans la lettre de licenciement, mention est faite du paiement du salaire du 1er au 10 septembre. «Donc, on n’est toujours pas fixé par rapport à notre compensation. De ce fait, on n’a pas signé la lettre», déclarent certains licenciés.

 

Un plan social

 

Aujourd’hui, alors que David Isaacs fera officiellement l’acquisition de Courts, les employés remerciés sont appelés à se rendre au ministère du Travail pour s’enregistrer au Workfare Programme. «En ce faisant, le licencié n’aura plus le droit à une compensation. Or, il faut un plan social pour ces personnes. On propose qu’ils bénéficient d’une compensation d’un mois de salaire par année de service», affirme Reaz Chuttoo, représentant syndical des employés.

 

Les négociations en vue de la compensation devraient aboutir d’ici le 16 septembre, ajoute-t-il. Ce jour-là, apprend-on, une réunion est prévue entre l’administrateur et les licenciés au Taher Bagh, à Port-Louis.