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La panique a déclenché le naufrage et la mort de 400 migrants

15 avril 2015, 20:54

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La panique a déclenché le naufrage et la mort de 400 migrants
Des migrants, en se ruant vers un bord de leur navire surchargé à la vue de l'arrivée des secours, ont provoqué le chavirage de leur bateau lundi soir, dont le bilan est évalué à 400 morts, a déclaré mercredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
 
L'embarcation, qui transportait environ 550 personnes, a coulé vingt-quatre heures après avoir quitté les côtes libyennes. Elle se trouvait à 120 km au large de l'île sicilienne de Lampedusa. Cent-quarante cinq personnes ont pu être secourues.
 
"Selon les témoignages, au moins un tiers des passagers étaient des femmes et des enfants. Au moment du naufrage, ils se trouvaient à l'intérieur du bateau pour mieux se protéger du froid", a déclaré Joel Millman, porte-parole de l'OIM.
 
"Quand les hommes sur le pont ont imprudemment commencé à s'agiter parce qu'un bateau des secours approchait, le navire a chaviré et l'eau a envahi la coque. Les femmes et les enfants sont mortes immédiatement."
 
Cette catastrophe porte le bilan des migrants noyés en tentant de franchir la Méditerranée à environ 900 depuis le début de l'année, le chaos qui règne en Libye favorisant l'activité des passeurs clandestins.
 
Le beau temps de ces derniers jours a encore encouragé les départs : selon la garde-côtes italienne, près de 10.000 boat people ont été secourus depuis le week-end et 1.511 dans la seule journée de mardi, au cours de douze opérations distinctes.
 
Le nombre de migrants franchissant la Méditerranée s'est élevé à environ 219.000 l'an dernier et au moins 3.500 personnes ont perdu la vie en tentant la traversée, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
 
Pour l'instant cette année, environ 31.500 personnes sont parvenues à entrer en Italie et en Grèce, respectivement première et deuxième destinations en Europe. Athènes a demandé mercredi à l'Union européenne de l'aider à gérer les flux de clandestins dont le nombre a plus que triplé au cours des trois premiers mois de l'année.