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Inondations du 30 mars: la cour montre du doigt la météo

6 janvier 2015, 08:08

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Inondations du 30 mars: la cour montre du doigt la météo
La météo a failli à son devoir d’avertir le public à temps. Elle a émis un bulletin spécial alors que plusieurs endroits avaient déjà été inondés. C’est ce qu’a souligné la magistrate Ida Dookhy-Rambarun, de la cour du district de Port-Louis, dans un rapport de 16 pages, publié le 31 décembre, par rapport aux inondations meurtrières du 30 mars 2013. Ce que déplore la magistrate :
 
  • Si, à 13 h 25 la police avait déjà publié un communiqué alertant le public de la prévalence des conditions climatiques, ce n’est cependant qu’à 14 h 30 que la Police Information and Operation Room a reçu un bulletin de la station météorologique qui certifiait que des averses étaient à prévoir à travers le pays. Du coup, puisque l’avertissement ne s’était pas fait à temps, aucune main-d’œuvre n’avait été déployée aux endroits stratégiques. 
 
  • Le manque de radar météo a été un véritable handicap mais il y avait d’autres moyens pour aider les prévisionnistes. À titre d’exemple, le radar météo de La Réunion et ses prévisions. L’île sœur a été en mesure d’alerter ses habitants à temps afin d’éviter des dommages collatéraux. Ces informations étaient à portée de main mais, la météo de Maurice ne les a pas jugées utiles.
 
  • La station météorologique se devait d’utiliser toutes les ressources qu’elle a en main. «Les études ont démontré que les conséquences des inondations peuvent être réduites quand il y a un délai de temps pour prendre des mesures de précaution. Et cela ne peut se faire que s’il y a des prévisions très tôt», a fait ressortir la cour. Et d’ajouter qu’il est grand temps d’investir dans le renforcement des capacités, le développement de la technologie et l’infrastructure sociale pour affronter ce genre de phénomène.
 
  • L’aménagement des drains. Selon la cour, il a contribué à l’inondation à différents endroits. Diverses structures ont été érigées sur les cours d’eau à Ruisseau-du-Pouce,  ce qui n'a  pas facilité le passage des eaux. De plus, les tuyaux de la Central Water Authority, de la Wastewater Management Authority et de Mauritius Telecom placés dans les drains ont gêné la capacité d’évacuation d’eau.
 
  • Revoir l’aménagement des drains, à Port-Louis. 300 tonnes de débris avaient été extirpées des drains après les inondations.